•           Ce matin, je suis en pleine forme. Une fois levée, je descends directement jusqu'à la cuisine, où je prends un pancake ou deux. Je les mange sur le court trajet qui mène à la salle de bain. Je mets une jupe rose pâle qui m'arrive un peu plus haut que les genoux ainsi qu'un haut noir moulant. 
    Je décide de me boucler les cheveux avec un boucleur de chez Remington. Une fois prête, je me dirige vers l'arrêt de bus le plus proche; aujourd'hui, je n'ai pas envie d'aller au lycée en limousine. Je dois parler à Lisa ainsi qu'à Mike. Personnellement, je pense que ma "meilleure amie" peut attendre. En descends du bus, je vois Matthew qui arrive tout juste.
    - Hey, on monte ensemble Florencia ? me demande-il.
    - Pourquoi pas ?
    Nous montons la petite côte et partons aux casiers. Je pars dire bonjour à Sophia. Jeff est encore absent aujourd'hui. Soudain, au fond de la cour, je vois quelque chose d'affreux : Lucie riant avec Alexia, Cindy et Mélodie. Les quatre filles se retournent vers moi et me lancent un regard noir. Sophia me dit :
    - Eh oui, moi aussi ça m'a étonné... Mais elle a décidé de changer d'amis. Elle ne parle plus à personne de notre groupe. Et elle a l'air d'être la meilleure amie d'Alexia.
    - Quoi ? Mais comment c'est possible ?.. Elle les critiquait il n'y a pas plus tard qu'une semaine et là... Et Lisa ?
    - Lisa est avec nous, d'ailleurs elle voudrait te parler.
    - Ouais, je sais. Je vais aller la voir. Merci Sophia.
    Je sourie à mon amie puis lui passe à côté en cherchant Lisa du regard. Elle me trouve avant :
    - Florencia ?..
    - Oui, tu voulais me voir apparemment ?
    - Oui... Ecoute... Je suis désolée, voilà. Je n'aurai pas dû te laisser en plan comme ça, tu ne m'avais rien fais et moi je t'ai laissée. Je le regrette tu sais ? Si je pouvais remonter dans le temps je le ferai et je changerai ce que j'ai fais...
    - Mais c'est impossible, je la coupe.
    - Je sais bien... Mais voilà, je m'excuse. Si tu ne veux pas me pardonner, je comprendrai... Je n'aurai jamais dû faire ça et c'est normal que tu m'en veuilles. Quand je vois ce que Lucie devient, je me rends compte que c'est elle qui est en tord, et non pas toi.
    - Lisa...
    - Non, laisse moi finir s'il te plait. Elle m'a dit que si jamais tu t'approchais de Mike, elle te le ferai payer. Et maintenant qu'elle est la grande amie d'Alexia, je ne sais pas de quoi elle est capable. Et je me dis que c'est peut-être de ma faute, parce que, si je ne l'avais pas suivis dans ses délires de fille parano, elle n'en serait pas arrivée là...
    - Lisa, tu n'y es pour rien..
    Je dois avouer que tout ce qu'elle vient de m'avouer me touche au plus profond de moi même. Toute la colère que j'éprouvais pour elle s'envole, je ne peux plus lui en vouloir. Elle a l'air complètement bouleversée...
    - Je te pardonne Lisa, c'est terminé. Viens là...
    Je prends mon amie dans mes bras, elle sanglote.
    - Je ne t'en veux plus, mais évite de refaire ce genre d'erreur s'il te plait, je reprends.
    - Merci Florencia, vraiment, merci. Je ne sais pas ce que je ferai sans une amie extraordinaire comme toi.
    Pendant que Lisa part à son casier, je m'approche de Christopher et lui dis bonjour, tout de suite, il me dit :
    - On est d'accord que j'ai gagné la bataille de nourriture d'hier hein ?
    - Ce n'est que partie remise, ne te vente pas trop ! je lui réponds en riant.
    Lorsque je pars me ranger avec Sophia et Lisa, Alexia, Cindy et Lucie nous suivent de près.
    - Regardez-moi ces ploucs ! Beurk, et dire qu'elles sont dans ma classe ! peste Alexia.
    - Oui, c'est sûr, tu n'as vraiment pas de chance, renchérit Lucie, ce sont juste des traîtresses.
     Sophia bouillonne, je le vois bien, mais aucune de nous trois ne voulons répondre à ces provocatrices. Jacob arrive et pince la taille d'Alexia. Celle-ci se retourne et l'embrasse. (Beurk) Nous profitons de cet instant pour nous éloigner de ces filles insupportables. Et dire qu'avant, l'une d'elles était notre amie...
    Les deux premières heures de cours (français) se passent bien : je suis à côté de Sophia; donc c'est une bonne ambiance. Jacob s'est fait déplacé car il ne faisait qu'embrasser sa copine en plein cours. Les types comme lui, ça me désespère...

    Depuis un bon moment, j'ai remarqué que Mike ne fait que me regarder. Il me scrute sans cesse, et me sourie dès que je le regarde. Je ne peux m'empêcher de repenser à hier, quand il était chez moi, dans ma chambre. Je suis tellement perdue dans mes pensées que le seul moment où je me vide la tête; la cloche sonne. J'ai rêvassé pendant deux heures !? Je suis la dernière à sortir de la classe car mes affaires étaient encore toutes éparpillées sur ma table quand ça a sonné.
    En marchant dans les couloirs, j'essaie de démêler mes écouteurs. Il y a beaucoup de nœuds, je ne comprends pas pourquoi puisqu'ils étaient rangés dans mon sac. Soudain, je les fait tomber par terre.
    - Roh, zut !
    Je me baisse et les récupère puis reste quelques instants accroupie pour continuer de les démêler.
    Lorsque je me relève, un garçon se trouve juste devant moi, je suis tellement proche de lui que mes lèvres frôlent les siennes avant même que je sache qui c'est. C'est comme si une décharge électrique me traversait tout le corps, comme si j'étais sur le point d'embrasser un ange. Un parfum masculin se mélange au mien. Mes yeux ne cessent de fixer les lèvres de ce garçon. Je reprends mes esprits et me recule rapidement. J'ose à peine regarder qui j'ai failli embrasser. Quoi ?! Je rêve ?!! C'est Mike !
    - Oh ! Euh, excuse-moi. Je... Je ne sais pas où me mettre, je suis désolée, je voulais pas que.. Enfin, qu'on...
    - C'est rien. On oublie, me répond-il presque aussitôt.
    Mon ami paraît aussi gêné que moi, je crois bien que je rougis.
    - Oui, on oublie...  Euh, sinon, on devait parler toi et moi, de ce qu'il s'est passé hier chez moi...
    - Oui, que veux tu savoir ?
    Nous commençons à marcher tout en parlant, je me détends un peu.
    - Eh bien, d'abord, qu'est ce que tu voulais en venant à la maison ?
    - Je voulais te voir. J'ai senti que ta discussion avec Lucie ne s'était pas passée.
    - C'est exact. Enfin, comment ça tu l'as senti ?!
    - Une simple intuition. Du coup, je voulais m'assurer que tu allais bien, et par texto, c'est pas le mieux.
    - Moui, pas faux... D'ailleurs en parlant de Lucie, elle me déteste plus que jamais et elle est devenue amie avec Alexia Ambre.
    - J'ai vu ça ce matin oui, désolé pour toi...
    Je suis sur le point de répondre mais un garçon passe dans le couloir en courant, un ballon de foot à la main et crie :
    - Tu viens jouer Mike ?
    - Ouais ! J'arrive mec ! lui répond mon ami.
    Il se tourne vers moi et me dit :
    - J'y vais, à plus !
    Sur ce, il s'éloigne en courant après un de ses amis. 


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  •           Je suis allongée sur mon lit, et je repense aux évènements de la journée. Plus particulièrement à Mike, que j'ai failli embrasser. Au fond de moi, j'aurai tellement voulu qu'il fasse un pas vers moi lui aussi; qu'il m'embrasse passionnément... Je prends mon journal intime et écris quelques lignes :
    Ah... Si tu savais ce que j'ai vécu aujourd'hui... Son odeur envoutante se mêlait à la mienne, ses lèvres ont effleuré les miennes... J'aurai tant aimé que l'on s'embrasse. Dès qu'il est là, mon cœur s'emballe... Hier, il était dans ma chambre, apparemment il était venu parce qu'il s'inquiétait pour moi. Tu ne trouves pas ça trop mignon ?.. Maman me manque... C'est dans ces moments là que j'aimerai qu'elle soit là... J'aimerai tellement pouvoir partagé toutes ces choses avec elle...
     
    Jack toque à ma porte :
    - Mademoiselle Santillan ? Votre père m'a demandé de vous informer que Kristina et sa fille vont bientôt arriver. Il souhaite que vous vous prépariez.
     - Oui oui. Très bien, je me prépare...
    Je me lève et me dirige vers mon dressing, je veux faire plaisir à papa. Et il se trouve que je sais exactement quoi me mettre : une robe bustier grise et noire. Le haut a des paillettes et des diamants et le bas a des "froufrous".
    Je prends cette jolie tenue et m'habille dans ma chambre. Une fois habillée, je laisse mes cheveux bouclés tels quels et me maquille avec un joli fard à paupière gris, et mon mascara noir. J'ajoute à cela un pendentif que m'avait offert maman au noël de l'année dernière. Il représente le signe infinity, il me permet de rappeler que personne ne prendra jamais la place de ma mère. Je me chausse de petites botines noires à talons puis me regarde dans un miroir.
    Cette tenue est vraiment magnifique. Je range rapidement mon journal intime puis sors de ma chambre pour aider à mettre la table. Bien que nous ayons des domestiques, je n'aime pas qu'ils fassent tout le travail, alors quand je peux, je me rends utile. Mon père entre dans la salle à manger tandis que je dispose déjà les couverts sur une jolie nappe.
    - Tu es ravissante Florencia, ça me fait plaisir que tu te donnes autant de mal pour cette soirée.
    - Cette soirée est importante pour toi papa, alors elle l'est aussi pour moi.
    Je sourie à mon père et quitte la pièce pour aller chercher les assiettes.
    Une fois la table dressée, je prends mon téléphone et envoie un texto à Mike : "Encore désolée pour tout à l'heure... Je ramassais mes écouteurs et en me relevant, enfin... Voilà quoi..."
    J'ai envie de revenir sur cet évènement car je ne sais pas vraiment ce qu'il en pense... Sa réaction n'a pas été très claire tout à l'heure. Il me réponds quelques minutes plus tard : "Pas de problème ne t'en fais pas. Mais que ce soit clair; tu me plais, vraiment. Mais je voulais pas faire ça dans un couloir du lycée. Ce n'est que partie remise ;D"
    Cette déclaration me bouleverse; je lui plais vraiment ? Pourquoi me dit-il ça ?.. Le bruit de la sonnette me fait sursauter et j'en oublie de répondre à Mike. Mon père passe derrière moi et m'embrasse sur la joue. Avant d'aller ouvrir, il me lance :
    - J'espère que tu t'entendras bien avec sa fille, j'aimerai vraiment que tout soit parfait.
    - Oui, j'espère aussi, dis-je en posant la main sur mon pendentif.

    Papa part ouvrir la porte, en me demandant de rester là. Une femme sublime entre dans ma maison : elle est un peu plus petite que mon père; ses longs cheveux bruns ondulés sont détachés et retombent dans son dos. Elle est mince, sa silhouette est très bien définie. Son maquillage est très soigné; elle est vêtue d'une longue robe noire brillante.
    En entrant, elle embrasse tendrement papa puis vient me saluer.
    Une jeune fille entre ensuite. Je ne vois pas encore son visage car mon père se tient devant elle. Lorsqu'elle fait enfin un pas vers moi; je crois que je suis sur le point de m'évanouir : c'est Alexia Ambre !!
    Quoi ?!! Non, impossible, mon père ne peux pas être en couple avec sa mère, ça voudrait dire que je risque de devenir... Sa demi-sœur ?! Non !..
    - Eh bien alors, les filles, vous ne vous dites pas bonjour ? nous demande Kristina.
    - N-non... Enfin, je veux dire, nous nous sommes vues ce matin.
    Je n'arrive pas à savoir si le regard d'Alexia exprime du dégoût ou de la haine.
    - Ce matin ? Alors vous vous connaissez ? continu mon père.
    - Oui, on peut dire ça comme ça, répond Alexia.
          Je ne sais pas où me mettre... Ce n'est pas possible, pourquoi ce genre de chose n'arrive qu'à moi ? En plus, maintenant qu'elle est super amie avec Lucie... Toutes les deux vont bien profiter de la situation; à mon grand malheur...
    - Bon, alors montez à l'étage, nous mangeons dans un petit quart d'heure.
    Alexia pousse un soupire dans mon dos. Je monte les escaliers et pars dans ma chambre; suivis de cette garce qui m'emboite le pas.
    - Alors c'est ici que tu habites sale voleuse de petit ami ?
    - Ne me cherche pas, et moi c'est ici que j'habite comme tu peux le voir.
    - Tu voles le petit ami d'une de mes copines, j'ai le droit d'être énervée.
    - Laisse moi rire ! Primo, Mike et Lucie n'ont jamais été en couple et secundo, Lucie n'est pas ton amie depuis longtemps, alors ne fais pas comme si tu tenais à elle, avec moi ça ne marche pas.
    - Peuh !
    J'attrape mon téléphone et me dépêche de prévenir mon meilleur ami de la situation : "Au secours ! Tu ne me croiras jamais ! Mon père sort avec la mère d'Alexia ! Là elle est chez moi, c'est l'horreur...". J'adresse un sourire faux à Alexia, qui est en train d'observer ma chambre. Christopher me répond très vite : "Ah mince... Garde ton calme, et joue la demi-sœur sympa. On en reparle demain ! Bizz"
    Je me lève et pose mon téléphone sur le bureau. Alexia me lance :
    - Que ce soit clair, tu ne racontes cette histoire à personne, et il est hors de question que nos parents se mettent définitivement en couple.
    - Je suis bien d'accord avec toi, c'est pas possible.
    Elle me fusille du regard sans rien dire, s'approche de ma table de nuit puis ouvre le tiroir.
    - Non ! Ne touche à rien ! je m'écrie.
    - Sinon quoi hein ?!
    Alexia me défie du regard puis referme le tiroir. Je suis étonnée qu'elle m'écoute, mais je ne dis rien.
    - J'ai soif, t'as pas un truc à boire ? me demande-t-elle.
    - Si, je reviens. Ne touche à rien.
    Je descends les escaliers à toute vitesse et me dirige vers la cuisine. Simone me regarde et me demande :
    - Vous voulez quelque chose ?
    - Oui, deux verres de jus d'orange s'il te plait...
    - Quelque chose ne va pas ?
    - Non non, tout va bien ne t'en fais pas...
    - Mon enfant... Dites-moi ce qu'il se passe...
    Simone attrape le jus de fruit et prends deux verres dans un placard.
    - C'est juste que... Alexia et moi, nous ne nous entendons pas trop en temps normal et là... Si nous devenons demi-sœurs, ça ne va pas arranger les choses...
    - Ah... La vie est compliquée. Elle vous mettra beaucoup d'obstacles sur votre chemin... Mais c'est à vous de les éviter... Tenez, voilà vos deux jus d'orange.
    - Merci...
    Je remonte dans ma chambre, les deux verres à la main. J'en tends un à Alexia, qui est assise sur mon lit.
    - Tiens, voilà.
    - Merci.
    Nous ne nous parlons pas plus que ça; et cinq minutes plus tard, nos parents nous appellent pour passer à table.


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  •          Alexia et moi descendons les escaliers puis nous nous installons autour de la table de la salle à manger sans dire un mot. Kristina me regarde tendrement, comme le fait mon père en temps normal.
    - Tout s'est bien passé les filles ? nous demande-t-elle.
    - Oui, très bien même, je réponds.
    Jack est absent ce soir, il est malade. Simone est la seule à être présente. Ce soir, papa a décidé de ne pas en faire trop, pour nous faire passer pour une famille à peu près normale : nous mangeons de la pizza.
    Oui, en effet, là c'est sûr, nous n'allons pas passer pour des bourges. Mon père demande d'abord à Alexia de se servir, puis c'est à mon tour. Personnellement, manger avec cette fille me coupe l'appétit, je ne prends que deux parts de pizza et les dépose dans mon assiette.
    - Alors les filles, vous êtes dans la même classe, c'est ça ? demande papa.
    - Oui, répond Alexia, mais nous ne nous parlons pas plus que ça. On ne mélange pas les torchons et les serviettes.
    - Alexia ! dit sa mère d'un ton sévère.
    - Quoi ?! Tu ne m'avais pas dis que tu partageais ta vie avec le papa de cette... Florencia !
    - Calme-toi tout de suite !
    Mon père frappe deux fois du poig sur la table, je le regarde d'un air innocent.
    - Calmez-vous, on ne peut pas manger tranquillement ? demande-t-il sur un ton accusateur.
    - Excuse-nous Louis, ma fille peut être très capricieuse...
    - Capricieuse ?! Maman, pour qui tu me fais passer là ?! Je ne veux juste pas que cette fille fasse partie de MA famille !
    - Alexia ça suffit ! crie sa mère.
    Je me fais toute petite sur ma chaise, face à la scène qui se déroule sous mes yeux. Kristina se lève et dit :
    - Louis, je suis désolée... Je pense que nous allons rentrer. Je vais avoir une petite discussion avec ma fille.
    - Ce n'est rien... C'était peut-être trop tôt; nous remettons ça à une autre fois, répond papa.
    Je vois que mon père est déçu... Il tenait vraiment à cette soirée... Et cette peste d'Alexia a encore tout gâcher. Pendant que Kristina et sa fille récupèrent leur veste, je termine ma part de pizza, puis, je me lève et je vais leur dire au revoir.
    - Bon, dis-je à mon père, cette soirée n'a pas été telle que tu l'espérais... J'en suis désolée papa...
    - Ce n'est pas de ta faute, ce n'est pas grave. Mais j'espère que tes rapports avec Alexia vont s'améliorer.
    - Oui, moi aussi je l'espère.
    Ce soir, après avoir pris une bonne douche bien chaude, j'échange des messages avec Sophia : elle vient de m'annoncer qu'elle et Matthew sortaient ensemble. Je la félicite bien sûr, je suis vraiment heureuse pour elle. Ils forment le couple parfait tous les deux.

    .......................................

    Ce midi, je m'installe avec mon plateau à la table où se trouve Lisa. Le réfectoire est très bruyant; comme d'habitude d'ailleurs. Mon meilleur ami nous rejoint, suivit du nouveau petit couple. Nous commençons tous à manger en silence. Puis Christopher me dit :
    - Alors ?! Raconte moi tout ce qu'il s'est passé hier !
    - Oui, eh bien, tiens-toi bien... Je vais en profiter pour raconter ce qu'il s'est passé aux autres.
    Tous me regardent, en attendant que je développe ma phrase. J'adore les faire languir comme ça.
    - Eh bien, comme vous le savez, mon père sort avec une certaine Kristina depuis plusieurs mois... Et hier, il l'a invité pour venir manger à la maison; avec sa fille !
    - Ah, parce qu'elle a une fille cette Kristina ? me coupe Lisa.
    - Oui, moi aussi j'ai été surprise au début. Bref, je m'étais bien préparée et tout, j'avais mis une robe des bottines... Puis quelqu'un a sonné à la porte. Mon père est allé ouvrir, et malheureusement pour moi, c'était Kristina et.... Et Alexia !!
    - Non... Sérieusement ?! demande Matthew.
    - Ma pauvre ! Qu'est ce qu'il s'est passé après ? continue Sophia.
    - Eh bien, nos parents nous ont fait monter à l'étage. Elle a dû venir dans ma chambre. On n'a pas parlé, ou du moins pratiquement pas. Puis on a mangé une pizza dans la salle à manger. Et là Alexia a péter une crise de nerfs; elle a dit qu'elle ne voulait pas qu'on fasse partie de la même famille et des choses du genre. Sa mère a préféré partir plutôt que de laisser ce scandale se dérouler plus longtemps.
    - Eh ben... Ma pauvre, toi, il t'arrive toutes les tuiles possible ! me dit mon meilleur ami.
    - Ah mince... Genre, si vos parents se maries... Vous serez... commence Lisa.
    - Oui, nous serrons demi-sœurs; beurk ! je continue.
    Nous rions tous de la situation; eh oui, comme on dit, il vaut mieux en rire qu'en pleurer.
    Comme dessert, j'ai choisis un fromage blanc avec des fruits; avec mes amis, il ne fait pas long feu : Sophia et Lisa m'en ont pris un peu; pendant que les garçons s'amusaient à faire une bataille de nourriture avec le fromage blanc.
    Heureusement que la cuisinière du lycée ne voit pas ça; sinon, ils seraient obligés de tout nettoyer.

    Après avoir finit de manger, nous retournons dans la cour. Je saute sur le dos de Christopher; il me porte en me tenant sous les genoux pendant que je passe mes bras autour de son cou. Ce qui est bien avec un meilleur ami, c'est qu'on peut se lâcher, tout faire s'en avoir honte, être vraiment soit même.
    C'est ce que je fais avec lui; je suis moi, sans gêne. Comme je suis en hauteur, j'ai une vue sur toute la cour. Certaines filles de secondes fument en cachette dans un coin, des garçons jouent au football devant le lycée...
    Mike, lui, est appuyer contre un muret et me regarde attentivement. Je repense à ce qu'il m'a dit... Apparemment je lui plais...
    - On va chercher nos sacs ? demande Christopher en me reposant par terre.
    - Comme tu veux; mais dis-moi, je suis trop lourde pour que tu continues à me porter ou bien tu es un papi tout fatigué ?
    - Tu vas voir toi !
    Il pose un bras sous ma poitrine et l'autre sous mes cuisses; il me soulève et me fait faire un salto en l'air sans me lâcher. Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire quand je repose les pieds par terre.
    - Bon, d'accord, il te reste encore un peu de force papi !
    - M'appelles pas comme ça toi ! me dit-il en riant.
    Nous retournons dans le hall pour aller chercher nos sacs de cours. Lisa m'accompagne jusqu'à mon casier pendant que mon meilleur ami part au sien.
    - Eh, t'es au courant ? me demande-t-elle.
    - Au courant de quoi ?
    - Jacob et Alexia ne sont plus ensemble ! Apparemment, elle l'a quitté ce matin, me dit-elle, le sourie aux lèvres.
    - Sérieusement ? Ils sont ensemble depuis largement moins d'un mois !
    - Eh oui, c'est le genre de fille qui sort avec tous les mecs, mais aucune de ses relations ne dures plus de deux-trois mois.
    Je n'ai pas de cours pendant la première heure. Je décide d'aller à la bibliothèque du lycée, là-bas, il y a des ordinateurs et des bouquins. Je pourrai me renseigner un peu sur les soit disant dons que je possède. Je m'installe seule, à une table et dépose mes affaires. Puis, je me dirige vers une grande bibliothèque.
    Les livres sont classés par genre; je ne sais pas vraiment où chercher. Je passe la main sur une dizaine de couvertures dans les étagères du bas; puis, soudain, un livre tombe de nul part. Il devait être sur une des étagères que je ne peux pas atteindre sans tabouret. Je le ramasse, puis l'ouvre à  une page au hasard.
    Bizarrement, le titre de la page est : "Dons et types de pouvoirs". Je regarde autour de moi; il n'y a personne. Je suis seule, avec ce livre entre mes mains. Je vais m'asseoir à ma place, en commençant à le feuilleter.
    Le premier paragraphe raconte qu'il y a plusieurs symptômes différents qui nous montrent que nous possédons des dons : le premier, c'est que nous nous sentons incompris. Le deuxième, on a l'impression que les gens changent autour de nous, parlent sans s'en rendre compte, font des choses qu'ils n'auraient jamais faites avant... Ensuite, quand on souhaite quelque chose, ça se réalise. Le dernier, est que l'on devient de plus en plus rapide dans nos mouvements.

    Deux de ces quatre choses me sont déjà arrivées... Souvenez-vous; l'arrosage automatique de Jacob qui s'est déclencher quand je voulais qu'Alexia ait la honte de sa vie; et je vois les gens parler sans qu'ils aient besoin d'ouvrir la bouche. Ce livre est très intéressant, j'ai presque l'impression qu'il a été écrit pour moi... Je m'approche du bureau de la documentaliste et lui tends le livre.
    - J'aimerai l'emprunter s'il vous plait.
    - Elle me regarde par dessus ses lunettes puis me sourie.
    - Très bien. Nom, prénom et classe je vous prie ?
    - Santillan, Florencia, 1èreA.
    - Merci. Vous pouvez le ramenez chez vous. Pensez à le rendre avant la fin de l'année !
    Je m'éloigne et range ce livre étrange dans mon sac à main. Puis, j'écoute de la musique pour me détendre pendant tout le reste de l'heure.
    La sonnerie retentit enfin; je pars pour faire deux heures d'anglais.

     


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  • - Who wants to describe this picture ? demande monsieur Jackson, en montrant une photocopie de la ville de New York.
    Notre professeur nous demande donc de décrire la photo que nous voyons. Elle est en noir et blanc, on ne voit aucun détail, pour moi c'est de presque l'art abstrait.
    - Cindy, tell me what you see please, continu-t-il.
    Quelques murmures passent dans les rangs pour que cette fille comprenne ce que lui demande le professeur. Mélodie lui souffle :
    - En gros, tu dois dire ce que tu vois.
    Cindy se penche sur l'image et fait mine de réfléchir. Ce genre de comportement m'insupporte, c'est vrai; elle sait à peine se présenter en anglais, et elle fait mine de chercher ses mots quand le prof lui pose une question.
    - Okay... Another volunteer ? demande-t-il, découragé.
     Ce qui veut dire; "Un autre volontaire ?" Ma camarade se redresse et sourie en coin; elle n'a pas eu besoin d'ouvrir la bouche et elle s'en vente. Je ne peux m'empêcher de retenir un soupire d'exaspération. Alexia me toise d'un œil mauvais. Je préfère regarder ailleurs, et faire comme si je ne l'avais pas vue.
    La fin du cours passe assez vite, nous avons une pose d'une demie heure avant qu'on ne retourne en anglais. Je décide de passer me chercher quelque chose à boire à la cafétéria. En arrivant devant un distributeur; je mets une pièce de deux euros dedans puis, une canette de coca cola tombe dans le bac. Je la ramasse, l'ouvre, puis bois quelques gorgées, qui me rafraichissent aussitôt. Soudain; quelqu'un me crie :
    - Eh toi !
    En me retournant, je fais face à Lucie. Avant même que je puisse lui répondre quoi que ce soit, elle continue en se rapprochant de moi :
    - Salle garce; tu t'es bien fichu de moi hein ?! Ose retoucher à Mike et tu vas voir !
    - De quoi tu parles là ? je lui demande, en essayant de garder mon sang froid.
    - De quoi je parle ? Je parle du fait que tu l'as embrassé !
    - Quoi ?! N-non, on ne s'est pas embrassé lui et moi !
    Alexia arrive, avec un sourire narquois. Je ne sais pas pour quelle raison, mais elle a l'air fière d'elle.
    - Ne fait pas l'innocente Florencia, dit cette dernière, tu sais très bien de quoi Lucie parle.
       Intérieurement, je réfléchis. Je cherche de quel baiser elle pourrait bien parler pendant qu'Alexia, elle, continue de me narguer avec son sourire d'hypocrite.
    - Tu as essayé de l'embrassé hein ?! Avoue-le sale traîtresse ! reprend Lucie.
    - Ecoute, je ne sais vraiment pas de quoi tu parles Lucie, alors calme-toi s'il te plait.
    Alexia me tend son téléphone et lève un sourcil, satisfaite. Lorsque je regarde l'appareil; je comprends tout. Sans le vouloir, je lâche ma canette de soda; et elle se renverse entièrement sur le sol.
    Je suis beaucoup trop sonnée pour m'occuper de ce petit détail : la photo que m'a montré Alexia; c'est la photo d'une page de mon journal intime. La page où je disais justement que j'avais failli embrasser Mike. Autrement dit; quand Alexia est venue à la maison hier, elle s'est débrouillé pour se retrouver seule dans ma chambre et pour photographier mon journal. Mais oui... Les jus de fruits... Elle m'a envoyé chercher deux verres, et moi, bêtement, je ne me suis doutée de rien...
    - Alors, tu n'as plus rien à redire hein ? me lance cette peste de futur demi-sœur.
    - Tu as osé fouiller dans mon intimité ?! Alexia, il y a des limites à ne pas franchir ! Comment tu peux être aussi affreuse; ça te plaît de nous voir, Lucie et moi, en train de nous disputer ?
    - Oui, je dois avouer que oui, ça me plaît !
    Je ne trouve plus les mots pour décrire ce qu'à fait cette peste.
    - Je savais depuis le début que jamais j'aurai dû être ton amie ! Tu n'es qu'une menteuse doublée d'une égoïste ! reprend mon ancienne amie.
    De sa main droite, Lucie s'apprête à me gifler. Je ne sais pas comment je fais; mais ma main arrête la sienne si vite que je n'ai même pas le temps de m'en rendre compte. Je lui tiens très fermement le poignet.
    - Ecoute-moi bien, je n'ai plus aucun compte à te rendre; alors maintenant, tu me laisses vivre tranquille, lui dis-je.
    - Jamais, tu entends ça ?! Jamais !
    Elle se recule, ce qui me fais la lâcher, mais nous nous lançons des regards noirs. Ni elle ni moi ne baissons les yeux. Christopher arrive en courant vers nous :
    - Les filles ! Calmez-vous là !
    Il nous sépare de quelques mètres et reste au milieu de nous deux.
    - Florencia; viens avec moi, me dit-il.
    Je pars, et suis mon meilleur ami, qui m'amène dehors.
    - Qu'est ce qu'il s'est passé Florencia ?
    - Je sais pas... Lucie est venue m'agresser, en m'accusant d'avoir fricoter avec Mike.
    - Toujours les mêmes histoires à ce que je vois.
    - Oui, bon, je retourne en cours.
    Sur ces mots, je retourne en salle 208; salle d'anglais. En entrant, je vois que la majorité de la classe est déjà réinstallée. Je reprends ma place puis nous attendons quelques minutes, pour que les derniers élèves reviennent. Pour cette heure là, je ne suis absolument pas concentrée... Je repense sans cesse à ce qu'à fait Alexia. De plus, celle-ci me fixe sans arrêt. Lorsque la sonnerie retentit enfin, je file à mon casier pour vite rentrer chez moi.
    - Flor ? me demande une voix familière.
    - Oui Matthew ?
    - J'aimerai inviter Sophia quelque part, tu me conseilles quoi ?
    - Heu... Elle adore aller au cinéma, allez voir un bon film !
    Je prends mon classeur d'histoire ainsi que mes cahiers de maths avant de refermer mon casier.
    - Merci ! Bon je file, il ne faut pas que je loupe mon bus !
    Matthew repart aussi vite qu'il est arrivé. Je le suis, en regardant si j'ai des messages. Aucun... Lisa me rejoint rapidement :
    - Qu'est ce qu'il s'est passé tout à l'heure avec Lucie et Alexia ? me demande-t-elle.
    - Pas grand chose, je t'expliquerai demain.
    - Non maintenant !
    - Demain !
    - Maintenant !
    - Roh, bon, tu as gagné, lui dis-je, en gros, quand Alexia est venue chez moi, elle a fouillé dans mon journal intime. Elle a prit une photo et l'as envoyé à Lucie.
    - Et ?
    - Eh bien, sur cette photo, j'avais écris que Mike et moi nous avions faillis nous embrasser...
    - Quoi ?! Raconte !
    - Il n'y a rien à dire, j'avais fais tomber quelque chose, je l'ai ramassé, et, en me relevant, Mike était tout près de moi. C'est tout.
    - C'est tout ? Le gars le plus canon du lycée a failli t'embrasser et ça te fait ni chaud ni froid ? Eh ben... Ce que j'aurai donné pour être à ta place....
    - Lisa, arrête de fantasmer, lui dis-je en riant.
    Une fois que nous franchissons le portail, je vois que Christopher et Matthew sont déjà dans leur bus, Sophia rentre à pieds, tandis que Jeff monte sur sa moto.
    - Ma mère est venue me chercher, me dit mon amie.
    - A demain alors !
    Je regarde les bus s'éloigner du lycée un bon moment, puis, ne voyant personne arriver pour me récupérer, je commence à rentrer à pieds moi aussi.


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  •           Je marche en envoyant des sms à Lisa, qui est dans son bus. Nous nous sommes mises d'accord; demain soir, elle dort à la maison. J'ai hâte; je l'avoue. Soudain, je sens des mains se poser délicatement sur ma taille puis y exercer une légère pression. Je me retourne rapidement et vois Mike.
    - Oh, salut. Tu m'as fait peur idiot !
    - C'était le but, me répond-il fièrement.
    Je glousse bêtement puis le fixe un moment. Il va certainement faire un bout de chemin avec moi, et je vais devoir trouver de quoi parler avec lui. Ce n'est pas gagner... Je n'ai pas beaucoup d'idée... J'engage tout de même la conversation, non sûre de moi :
    - Alors euh, tu joues au foot ?
    - Oui, j'ai enfin réussi à intégrer l'équipe du lycée, c'est super cool !
    - Ah, oui, c'est cool, je lui réponds; en souriant.
    - J'ai entendu des rumeurs comme quoi tu t'étais encore disputée avec Lucie... C'est vrai ?
    - Euh, oui... Enfin, elle est encore venue m'agresser quoi...
    - Je suis désolé pour toi... Je ne veux pas être la source de tes problèmes Florencia...
    - Non ! Enfin, ne t'en fais pas. Tu n'y es pour rien..
    Il me regarde tendrement, je sens que je commence à rougir, mais j'espère secrètement que cela ne se voit pas trop...
    - Tu veux qu'on fasse un détour au parc ? me demande mon ami.
    - Oui pourquoi pas ?
    Comme ce n'est pas encore l'hiver, il fait nuit aux alentours de 21h00. Il n'est que 17h30; j'ai le temps de rester un bon moment au parc avec Mike.
    Nous changeons de direction puis partons pour aller au parc non loin de chez moi. Arrivés au portail de l'entrée principale, Mike pose sa main dans le creux de mon dos pour me faire passer devant lui. Ce geste me procure une drôle de sensation, et des frissons me parcourent tout le corps.
    - Après toi, me dit-il en souriant.
    Une fois entrés, tout deux marchons au bord d'un petit étang. Je regarde le sol, sans trop savoir quoi dire.
    - Et sinon, comment tu vas ? me demande-t-il.
    - Bien... Tiens au fait, je ne t'avais pas raconté...
    - Quoi ?
    - La mère d'Alexia et mon père sont ensemble...
    - Non, sérieux ?
    Mike éclate de rire sans gêne. Je lui donne une tape sur l'épaule en gloussant malgré moi.
    - Rigole pas toi ! dis-je en souriant à mon ami.
    - Je vous imagine déjà sœurs elle et toi.
    Je le regarde en levant les yeux au ciel et en riant.
    - On va s'asseoir ?
    Il me propose ça en montrant un banc situé à l'ombre d'un arbre.
    - Oui, pourquoi pas ?
    Nous nous asseyons sur ce banc en bois, je croise doucement les jambes.
    - Et, pourquoi Lucie s'est-elle énervée après toi tout à l'heure ?
    - Parce qu'elle est au courant que nous... Non rien...
    - Tu ne veux pas me raconter ? me demande-t-il, surpris.
    - C'est pas ça, c'est juste que, enfin, elle est au courant qu'on..
    - Chut... C'est pas grave, laisse, me coupe-t-il en posant son index sur ma bouche.
    Je baisse les yeux et fixe nerveusement l'herbe étendue partout autour de nous.  Je ne sais pas quoi faire avec ce garçon, il me rend folle. Mike me regarde droit dans les yeux, un sourire en coin.
    Mon cœur bat de plus en plus vite lorsque je vois qu'il se rapproche dangereusement de moi. Cette fois, mon ami ne regarde plus mes yeux, mais mes lèvres.
    - J'ai envie de faire ça depuis la toute première fois que je t'ai vu...
    - Mike, je...
    Il ne me laisse pas le temps de finir ma phrase et pose tendrement ses lèvres sur les miennes. Je ferme mes yeux pour profiter pleinement de l'instant présent. Mon corps tout entier s'électrise grâce à ce doux contact. Je pose une main derrière sa nuque brulante afin de faire en sorte qu'il continue de m'embrasser. Par la suite, je pose mes avants bras sur ses épaules, en croisant mes mains derrière son cou. Pendant ce temps, Mike pose sa main gauche sur ma taille, et l'autre derrière mon dos.
    Je ne veux plus qu'il me lâche; je veux rester dans ses bras, pour toujours. Nous resserrons notre étreinte sans décoller nos lèvres une seconde. Au fond de moi, j'en avais très envie, je le sais.
    A mon grand malheur, Mike met fin à notre baiser; je colle mon front contre le sien sans dire un mot. Je fixe ses lèvres avec envie; mais j'essaie de me contenir comme je peux. Ce garçon est vraiment parfait, il n'y a pas d'autre mot. Ne contrôlant plus mes envies, je lui vole un baiser avant de lui dire :
    - Il faut que je rentre, il commence à se faire tard, le ciel s'assombrit...
    - Oui, laisse-moi te raccompagner, je préfère que tu ne rentres pas seule.
    J'acquiesce d'un timide signe de tête, récupère mon sac, puis nous nous levons. Je ne sais pas trop comment me comporter avec lui maintenant, tout est confus dans ma tête... Nous rentrons; il m'accompagne jusqu'à chez moi. Une fois arrivés, il prend ma main dans la sienne et se rapproche doucement.
    - Mike, mon père pourrait nous voir...
    - Ne t'en fais pas, je ne ferai rien qui puisse t'apporter des problèmes.
    Ce beau garçon dépose un baiser sur mon front, puis sur ma joue, en frôlant mes lèvres. C'est affreux de devoir me contenter de ça... Je sourie à Mike puis rentre chez moi.
     


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