• Vingt-huitième chapitre.

             Je me réveille puis descends les escaliers vers 9h00, sans me préoccuper du bruit que je fais. Je suis encore fâchée contre papa, j'espère ne pas avoir à faire à lui ce matin. En me dirigeant vers la cuisine, je vois que j'ai un appel un absence sur mon portable. Jacob a tenté de me joindre. Je n'y prête pas plus attention et attrape un yaourt aux fruits.
    Ensuite, j'attrape un bol, du lait et des céréales.
    Je déjeune lentement, en geekant sur mon portable, puis, je file m'habiller. Je me mets un tee-shirt manche trois-quarts beige, une jupe et des collants fins noirs.
    Avec ça, je prends mes bottines beiges puis me mets une légère touche de mascara.
    Me voilà prête, je vais pour remonter dans ma chambre, mais je sursaute en apercevant Jack, assit sur un fauteuil, en train de lire le journal.
    - Jack ? Tu m'as fais peur ! Au fait, tu peux me déposer à l'arrêt de bus dans une heure et demie s'il te plait ?
    - Bien mademoiselle. Mais, qu'allez-vous faire là-bas ?
    - Je pars quelques jours chez maman. Je veux des vraies vacances.
     Sur ce, je tourne les talons et remonte dans ma chambre. Mon réveil indique maintenant 9h30.
    Ayant du temps libre devant moi, je bouquine un peu, et feuillette à nouveau mon livre.
    Je ne veux pas apprendre de nouveaux sortilèges aujourd'hui...
    Il faut tout d'abord que je m'exerce, pour savoir si cette magie fonctionne vraiment.
    A 10h50, je dépose mon livre dans ma valise puis la referme.
    Je prends ma trousse de toilette et mon portable, puis le descends les escaliers pour me poster devant la porte d'entrée.
    - Mademoiselle ?
    - Je suis prête Jack, tu peux m'emmener ?
    - Bien, je vais prévenir votre père et...
    - Non ! Ne le préviens pas. Il le sait déjà de toute façon. On peut y aller ?
    - Bien, comme vous voudrez.
     Le majordome empoigne ma valise et la range dans le coffre d'une de nos voitures. Au fond, je suis soulagée qu'il ne prenne pas la limousine.
    Il me conduit jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche, puis, il repart à contrecœur car j'ai énormément insisté.
    Je m'assois sur le banc, à l'abris du vent et attends que mon bus passe. Des jeunes à peine plus âgés que moi passe sur le trottoir; j'entends certaines de leurs pensées dégoûtantes :

    "Hum, elle est bonne, je voudrai trop me la faire..."; "Elle est toute seule, c'est trop mignon"

    Je secoue la tête, d'un air dégouté et prends vite mes écouteurs, en espérant que le bus ne tarde pas trop. Ces inconnus restent à proximité de moi, je les vois me relooker en permanence.
    Je reconnais soudain un parfum familier. C'est Mike, qui est venu me dire au revoir. Il s'assoit à côté de moi et me regarde tendrement. Nerveuse, je jette un coup d'œil aux garçons non loin de nous.
    - Quelque chose ne va pas Flor ? me demande-t-il.
    - Les types là-bas...
    - Qu'est ce qu'ils t'ont fait ces cons ?
    - Rien mais... Ils allaient... Enfin, je l'ai vu dans leur regard...
     Le beau visage de mon petit ami se déforme, et montre clairement de la colère. Un des garçons de la bande lui lance :
    - T'as un problème mec ?!
     Mike remonte ses manches et laisse apparaître ses bras musclés. Son interlocuteur se tait et recule immédiatement. Un autre s'avance et continu :
    - Allez viens, on va voir si t'es courageux...
     Mike commence à se lever, par instinct, je pose une main sur son torse pour l'arrêter. Je repense rapidement au livre, et cherche quelle formule utiliser pour améliorer la situation. Je marmonne alors une formule que je modifie légèrement :
    - Toi, le sale type à la tête de serpillère, ne parle plus avec cette langue de vipère, si tu ne veux pas que mon copain te réduise en poussière !
     Tout se passe très rapidement après ça. Les quatre garçons ne disent plus un mot ils ont  l'air d'avoir la mâchoire bloquée.
    Ils repartent sur le champs en se dandinant comme des imbéciles. Mike lève un sourcil, un signe d'incompréhension, et j'en fais de même, pour dissimuler la vérité. Enfin, je lui dis :
    - Merci.
    - Pourquoi ?
    - Pour être venu, pour avoir été prêt à te battre pour moi.
    - Je ferai tout pour toi Florencia.
     Mon petit ami pose sa main sur ma cuisse et approche son visage du mien. Nos lèvres se touchent enfin, j'ai l'impression que tous mes problèmes s'envolent grâce à ce doux contact.
    Ma lèvre inférieure se retrouve entre ses deux lèvres, et inversement.
    Puis, nos langues se mêlent tendrement.
    Nous mettons fin à notre baiser passionné lorsque le moteur d'un véhicule se fait entendre.
    Mon bus est arrivé. Je prends ma valise et le reste de mes affaires et embrasse une dernière fois Mike.
    - Je t'aime, on se revoit bientôt Flor !
    - Oui Mike, ne t'en fais pas. Je t'aime...
     J'entre dans le bus, et fixe mon petit ami jusqu'à ce que véhicule soit trop loin pour que je puisse le voir.
    Je pars m'asseoir, seule, sur un siège. La route va être longue; direction le Texas. Ma mère vit dans la ville de Dallas, une ville où tout le monde se respecte, c'est le bonheur là-bas. Je n'ai pas prévenu maman de mon arrivée, je vais lui faire une surprise.
    J'écoute de la musique en regardant le paysage défilé sous mes yeux.
    L'avantage, c'est que là où je vais, il n'y a presque pas d'hivers. La température descends à peine de quelques degrés.

    ...............................................................

                Après avoir changé de bus plusieurs fois et après avoir fait plus de 5h00 de route, je descends enfin du véhicule à environ 300 mètres de chez moi. Je tire ma valise, toujours mes écouteurs sur les oreilles. Je ne regarde pas devant moi, j'envois quelques messages à Lisa, Christopher et à Mike. 
    Soudain, un bruit assourdissant me perce presque les tympans. Je n'entends même plus la chanson que j'étais en train d'écouter. Plusieurs fines branches d'arbres tombent, et je sens que certaines se coincent dans mes cheveux.
    Je lève les yeux et découvre un jeune homme blond en débardeur, un taille haie à la main. Il est sur une petite échelle.
    Je ne vois pas énormément son visage car il porte de grosses lunettes de soleil et il a une sorte de casque antibruit sur les oreilles.
    Il tourne enfin la tête vers moi, arrête sa grosse machine et descends quelques barreaux.
    - Oh, excusez-moi...
     Il pose toutes ses affaires sauf ses lunettes et s'approche de moi. Il retire les branches qui se trouvaient jusqu'à présent dans mes cheveux.
    - Ce n'est pas grave, il n'y a pas de problème. 
    - Vous êtes sûre ? Je ne vous ai pas blessée au moins ?
    - Non, non.
    - Bon...
     Je le détaille rapidement, sous son débardeur noir, je peux apercevoir des pectoraux et des abdos bien dessinés. Ses biceps sont légèrement musclés, il a la mâchoire carrée.
    - Je ne suis pas encore très doué, c'est un petit boulot de vacances, il me faut le temps de m'y habituer, essai-t-il de se justifier.
    - Ne vous en faites pas, tout va bien, je lui réponds en souriant.
     Sur ces mots, je contourne son lieu de travail et me dirige vers la maison de ma mère. Arrivée à ma destination, j'ouvre la porte et entre.

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