• Point de vue de Mike :

           Mathias et moi sommes en train de patienter dans la salle d'attente. Nous attendons des nouvelles de Clara. Selon les médecins, elle a une double fracture et un tendons enflammé.
    - Je n'arrive pas à croire ce que tu me dis ! m'exclamé-je. Ce n'est pas possible !
    - Ecoute, moi non plus ça ne m'enchante pas ce qui est en train d'arriver, mais Florencia et vraiment passé du mauvais côté !
    - Ce n'est pas possible je ne dis !! Elle ne peut pas faire ça ! Elle ne peut pas me faire ça...
      Comme pour me montrer qu'il comprend; mon cousin me prend dans ses bras et me fait une petite accolade. J'ai envie de hurler mon désespoir. Je ne peux pas y croire, je ne veux pas y croire.
    - Tu en es vraiment sûr ? insisté-je.
    - Sûr, non. Il faut que je la vois pour en être sûr. Ecoute Mike, je l'aime tout autant que toi, si ce n'est plus.
    - Quoi ?! Comment ça ?!!
    - Revoilà le médecin ! On va savoir comment va Clara; répond-il.
     Méfiant, je m'approche quand même du docteur.
    - Alors, comment va-t-elle ? je demande.
    - Sa blessure est très bizarre. Comment s'est-elle fait mal déjà ?
     Mon cousin et moi nous regardons un instant; puis, il répond :
    - Elle marchait dans la rue, et, elle est tombée. Elle venait de partir de chez nous.
    - Pourquoi ? C'est grave ? m'inquiété-je.
    - Ne vous inquiétez pas monsieur. Tout va bien se passer. Nous allons l'opérer car la blessure est étrangement prolongée sur toute sa jambe. Nous allons voir ce que l'on peut faire, les radios n'en disent pas assez. 
     Je soupire.
    - On peut la voir ? demandé-je.
    - Normalement, non. Pas maintenant, elle doit se reposer avant l'opération... Mais, je vais voir ce que je peux faire. Qui êtes-vous pour la patiente ?
     Je réfléchis un instant puis dis :
    - Son petit ami. 
     Mathias me fait des signes que je ne comprends pas. Il tente de me dire quelque chose en vain. Lorsque le médecin s'éloigne, il me demande :
    - Pourquoi tu as dis ça ?!
    - Il ne m'aurait pas laissé la voir sinon. Et, je te rappelle que toi aussi tu me dois des explications.
    - Ah oui ? Pourquoi ?!
    - Pour ce que tu m'as dis tout à l'heure, à propos de Florencia. Qu'est ce que ça veut dire hein ?! Elle te plait ?!!
     Je sens la rage monter en moi. Comme mon cousin ne me répond pas, je continue :
    - Réponds ! Elle te plait ? Tu la trouves "bonne" ?!
    - Non ! finit-il par répondre.
     Un court silence s'installe.
    - Je ne la trouve pas "bonne" comme tu dis. Elle me plait, oui. 
     Je me retiens de lui mettre mon poing dans la figure parce que l'on est dans un hôpital, mais ce n'est pas l'envie qu'il me manque.
    - Quoi ?!
    - Tu as très bien entendu Mike. Bon, je te laisse, je vais passer chez Florencia, je vais voir ce que je peux faire pour elle.
      Sur ce, mon cousin part sans même me laisser le temps de répondre.

    Point de vue de Florencia :

         Alors que je suis en plein rangement; quelqu'un frappe à la porte. Sans doute un facteur qui ne sait pas mettre le courrier dans la boite aux lettres. Ou encore un vendeur qui fait du porte à porte... Je décide de ne pas aller ouvrir. Je me sers de mes pouvoirs pour contrôler un pot de peinture et un pinceau, afin de commencer à repeindre ma chambre.
    Papa et Jack travaillent ensemble aujourd'hui. Simone est allée faire les courses.
    Je profite du fait d'être seule pour refaire toute la décoration de ma chambre. Après tout, je fais ce que je veux. Il y a bien assez de pièces dans cette maison pour que l'une d'entre elle soit décorée à mon goût.
    Rapidement, un mur est repeint en gris foncé; et un autre en rouge cerise. Ces deux couleurs vont parfaitement bien ensemble.
    J'entends alors la porte d'entrée s'ouvrir. Je sais d'avance que ça ne peux pas être papa, il rentrera tard ce soir, il me l'a dit.
    - Qui ose rentrer chez moi ? m'écrié-je du haut de l'escalier.
     Aucune réponse. Je descends les marches à toute vitesse et gagne le rez-de-chaussée en quelques secondes.
    J'aperçois alors Mathias, debout dans le salon.
    - Que fais-tu ici ? demandé-je froidement.
    - J'avais besoin de te voir, de savoir comment tu allais.
    - Je vais très bien. D'ailleurs, je suis occupée, alors merci d'être passé !
     Je commence à le pousser vers la porte d'entrée, afin de le faire sortir d'ici.
    - Florencia, arrête...
    - Je ne veux pas te voir ! Ni toi ni ton imbécile de cousin !! crié-je.
     D'abord surpris, Mathias émet un petit mouvement de recul. Puis, il s'approche de moi prudemment.
    - Flor, qu'est ce qu'il se passe ?..
    - Vas t'en !!
    - Pas sans être sûr que tu vas bien. 

    "Par les puissances de la nuit,
      Toi, Mathias;
      L'homme soit disant si coriace,
      Je t'ordonne de rester en dehors de ma vie !"

    Fière de moi, j'attends un quelconque résultat. Malheureusement, je me rends assez vite compte qu'il a su contrer mon sort.
    - Florencia, je suis plus fort que toi ! Je m'exerce depuis bien plus longtemps ! Laisse-moi t'aider...
    - Jamais ! Je n'ai pas besoin de toi, je n'ai besoin de personne ! Maintenant, casse toi d'ici !
     Je jette un regard noir à Mathias et celui-ci sort de ma maison sans insister plus que ça. Je remonte m'enfermer dans ma chambre après avoir refermer la porte à clef. 
    Un sourire malsain aux lèvres, j'observe ma nouvelle décoration : des posters de rock, des têtes de morts. De nouvelles couleurs, une nouvelle vie, une nouvelle Florencia.
    Néanmoins, j'éprouve tout de même un léger pincement au cœur; une part de moi ne veux pas complètement passer à autre chose. J'efface tout de suite cette idée ridicule de mes pensées et me couche. Je suis épuisée.

     


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  • Point de vue de Mathias :

       Cela fait déjà quelques mois que l'état de Florencia va de mal en pire. Nous sommes le 3 février, et, elle continue sur la mauvaise voie. J'ai cherché dans un maximum de livres de magie; j'ai cherché un sortilège susceptible de fonctionner. J'en avais pourtant trouvé plusieurs, mais, aucun n'a fait effet. Florencia a l'air d'être complètement insensible.
      Je me charge de veiller sur elle tous les jours; je passe la voir ou l'observe de loin, rapidement. Je m'assure qu'elle ne fasse pas de bêtise. Parfois, je prends de ses nouvelles, je lui parle, même si je vois bien que ça ne l'enchante pas.
    Mon cousin et elle se sont séparés; lui est détruit et désespérément amoureux, elle s'en contrefiche et vis sa vie. J'ai remarqué qu'elle n'est plus très proche de ses amis, elle leur parle assez mal et prend tout à la légère.
    D'après ce que j'ai compris, son père pense qu'elle est en pleine crise d'adolescence et ne s'inquiète pas plus de son état. Après tout, comment lui expliquer ce qu'il se passe vraiment ?
       Comme chaque dimanche, j'attends que Mike vienne à la maison, nous allons nous faire une partie de jeux vidéos. D'ailleurs, il sonne justement à la porte :

    - Entre ! C'est ouvert !
    - Salut cousin ! dit-il en me faisant une petite accolade.
    - Hey !
     Nous nous installons sur le canapé en face de la télévisons. Je commence à allumer la console, quand soudain, il me pose la question qu'il me pose toutes les semaines :
    - Comment va-t-elle ?
    - Disons que ça ne s'arrange pas...
     Mike peste. Il est à la fois déçu, énervé, et, il se sent coupable.
    - Mike...
    - Arrête ! Ne me ressors pas encore tout ton baratin ! C'est de MA faute !
    - Non. L'état de Florencia n'a rien à voir avec toi.
    - Bien sûr que si ! Elle me l'avait dit ! Elle m'avait prévenu... Et je ne l'ai pas écoutée...
      Je cherche mes mots pendant quelques instants puis lui réponds :
    - Et avec cette Clara alors ?
    - Elle m'a appelée hier, me disant qu'elle est bien rentrée chez elle. Pour le moment, elle n'est plus à Forks, mais, j'ai peur qu'elle ne baisse pas les bras et qu'elle revienne.
    - Ne la laisse pas revenir si tu veux avoir une chance de retrouver Flor.
     Un court silence s'installe avant qu'il me demande :
    - T'as pas une bière ?
     Je ris et lui réponds :
    - Si, va voir dans le réfrigérateur.

     Lorsqu'il revient, nous nous ouvrons chacun une bouteille; puis la partie de jeu commence. Nous buvons, discutons, rions. Je sens qu'il oublie un peu ses problèmes, c'est une bonne chose...

    Point de vue de Florencia :

          Habillée assez simplement : un jean noir troué au niveaux des genoux, un tee-shirt manches trois quart presque fait entièrement en dentelle; je décide de sortir faire un tour. Je me lâche les cheveux, enfile mes bottines noires à talons et me rends au bar situé à quelques rues d'ici.
    En guise de raccourcis, je passe par des petits chemins sombres; quelques ruelles qui sentent l'alcool à plein nez. Je crois que c'est devenu mon odeur préférée. Lorsque le barman me voit, il me sourie, je crois que je suis devenue sa cliente préférée.
    - Qu'est ce que tu prends aujourd'hui Flori ? me demande-t-il.
    - Comme d'habitude, répondé-je en regardant autour de moi.
      Quelques minutes plus tard, il me tend un cocktail que je m'empresse de boire cul-sec.
    Dans ce bar, il y a de tout : des hommes qui travaillent sur leurs ordinateurs, des jeunes qui font des paris débiles, des gens seuls, des bourrés, des drogués... Je repère un garçon seul à une table et décide d'aller lui tenir compagnie.
    - Salut, toi ! dis-je.
    - Hey ma jolie !
     Il est grand, brun, une capuche sur la tête. Son visage est assez sombre, il a la gueule de bois.
    - Tu es toute seule ? me demande-t-il.
    - Oui.
     Je le regarde attentivement tandis qu'il finit son verre. Il se laisse séduire et me regarde à son tour.
    - Et toi, tu es seul ? je demande.
    - Pour le moment oui.
    - Pour le moment ? je répète.
    - Oui, j'attends des potes, on va pouvoir s'amuser...
     Il prononce cette dernière phrase en passant doucement sa langue sur ses lèvres. Je commence à me demander si j'ai bien fait de venir l'aborder.
    - Bon, je vais te laisser les attendre, dis-je, à plus !
     Je sors assez rapidement du bar et commence à rentrer. Quelques mètres plus loin, j'entends une bouteille de verre se brisée : un groupe de garçon bourrés s'amusent à exploser des bouteilles de bière sur les murs de la ville. J'évite de traverser cette ruelle et passe par un autre chemin.
    Malheureusement, le garçon de tout à l'heure me rattrape et me tiens fermement le poignet.
    - Eh ! m'écrié-je.
     Il se met à rire en compagnie d'autres garçons qui lui ressemblent beaucoup. Je me débats comme je peux et recule.
    - Allez ma jolie, joue le jeu ! dit l'un d'entre eux.
    - Tu vas voir, ça va être cool ! renchérit un autre en riant.
       J'entends les pensées répugnantes du garçon qui me tient le bras :
    "Elle est trop bonne, je vais me la faire"; "Je la droguerai si elle refuse"; "On va s'éclater"...
    Celui-ci commence à déboutonner son pantalon.
    - Tu me touches, je hurle ! menacé-je.
    - Non, tu vas être bien gentille et te laisser faire.
     Je regarde craintivement autour de moi, cherchant un passant qui pourrait me venir en aide, mais : personne.
    Ces crapules se rapprochent de moi, l'un d'eux me maintient les poignets contre le mur tandis qu'un autre ricane dans son coin.

    "Ces hommes, qui tente de me faire du mal,
      Je veux qu'ils soient sévèrement punis,
      Ainsi, leur sort me sera égal,
      Je veux qu'ils ne puissent plus voir de toute leur v.."

    Je n'ai pas le temps de finir ma formule que le garçon du bar se retrouve projeté à l'autre bout de la rue. Un autre s'effondre par terre. Mathias est en train de se battre. Il enchaine les coups de points et les coups de pieds, il s'en reçoit quelques-uns lui aussi.
    Je regarde cet affreux spectacle sans savoir quoi faire ni comment réagir.
    Lorsque tous les malfaiteurs sont au sol, Mathias se rapproche rapidement de moi :
    - Florencia !! Tout va bien ?!
    - Oui.
    - Qu'est ce qu'ils t'ont fait ces salopards ?!
    - Rien Mathias, ils ne m'ont rien fait.
     Pendant un instant, je suis soulagée qu'il soit là, je le prends dans mes bras. Il me serre fort contre lui. Je réalise soudain que c'est complètement ridicule et me défait de son étreinte.
    - Je n'avais pas besoin de toi, dis-je.
    - Tu rigoles ou quoi ?
    - Non, je m'en sortais très bien. J'allais tous les neutraliser d'un seul coup. Je n'avais pas besoin de toi Mathias ! Arrête de me suivre, arrête de veiller sur moi ! Je n'ai pas besoin de toi dans ma vie !
     Je ne lui laisse pas le temps de répliquer quoique ce soit, je m'éloigne rapidement.

    Point de vue de Jacob :

        J'ai envoyé plusieurs messages à Florencia. Elle ne répond pas à mes textos et évite mes appels. Je veux réussir à la conquérir, et, dans un seul but : pouvoir me remettre avec Alexia. Celle-ci ne supporte pas de voir Florencia heureuse. Elle veut tout simplement l'anéantir en faisant en sorte que Mike et elle ne soit plus ensemble.
    C'est là que j'interviens : je la drague, elle tombe amoureuse de moi, elle quitte Mike, je la largue, et le tour est joué ! Pourtant, elle a l'air d'être complètement insensible à mon charme... Bon, j'avoue quand même que cela me fait de la peine, elle, si généreuse... Si belle, si gentille... Mais, c'est pour Alexia que je le fais.
    - Tu m'écoutes abruti ?! me lance Alexia en me donnant une tape sur l'épaule.
    - Oui, désolé, tu disais ?
    - Elle sèche quelques cours depuis un moment. Cela ne lui ressemble pas. Et, Mike a l'air déprimé depuis que cette... Clara ? est partie. Je propose donc de faire en sorte que Lucie se rapproche de Mike pour qu'il se jette dans ses bras et lui dévoile un maximum d'informations sur sa protégée.
    - Après ce que Lucie et toi avez fait ? Il ne lui fera pas confiance.
    - A moi non, mais, à une ancienne amie de Lucie, oui.
    - Je ne comprends pas où tu veux en venir.
    - Mais c'est pourtant simple ! Lucie va faire semblant de redevenir leur amie à tous !
    - Quoi ?! Hors de question ! s'écrie la principale concernée.
    - Lucie, je ne t'ai pas demandé ton avis. réplique Alexia.

      Celle que j'aime se lève du lit et se dirige vers son amie.
    - Ecoute, c'est pour la bonne cause ! Certes, tu vas devoir trainer avec ces bouseux; MAIS; tu seras avec Mike.
    - Et qu'est ce que tu y gagnes Alexia ? demande-t-elle.
    - Je saurai grâce à toi ce qu'il se passe avec Florencia et je trouverai un point sensible pour l'anéantir ! C'est tout !
    - Moi, je ne comprends pas comment tu comptes t'y prendre... ajouté-je.
    - Toi, tu ne comprends rien du tout. me dit Alexia. Mais, si tu es bien gentil et que tu participes à ce plan, tu gagneras une nuit avec moi.
      Cette nouvelle me laisse sans voix. Bien sûr que je vais participer à ce plan !!
    - Bon, les filles, je vais vous laisser. Alexia, tu me diras ce que j'ai à faire ! Salut !
     Je sors de la demeure d'Alexia et rentre chez moi. J'ai encore pas mal de devoirs à faire.

    Point de vue d'Alexia :

      Une fois que Lucie et Jacob sont rentrés chez eux, je vais voir ma mère et lui demande :
    - Maman, quand est-ce qu'on retourne chez Louis ?
    - Quand Florencia et toi vous entendrez mieux.
    - Mais...
    - Non, Alexia. Tu te rends compte qu'on est obligé de mettre notre couple entre parenthèses parce que vous êtes toutes les deux des gamines capricieuses ?
    - Quoi ? Mais maman... Moi je n'ai rien fais de mal ! Après tout, je l'aime bien cette Florencia, elle est quand même presque ma demi-sœur ! C'est comme si elle faisait déjà partie de la famille...
    - Tu es sérieuse ?
    - Bien sûr que oui ! Et puis, j'aimerai bien qu'on devienne amie elle et moi. On serait les meilleures amies du monde ! Mais, elle... Elle ne veut pas, elle me fait toutes les crasses du monde...
    - On verra ça ma chérie...
    - S'il te plait... Nous n'avons qu'à organiser un dîner chez eux, demain soir. Et, nous ferons des efforts elle et moi, je te le promets !
    - Bon, d'accord... Je vais appeler Louis pour lui en parler. Je préciserai bien sûr que cette idée vient de toi. me répond ma mère en souriant.
     Fière de moi, je monte et file à la salle de bain pour me prendre un bain brûlant et mousseux.

     

     


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  • Point de vue de Lucie :

       Ce matin, lorsque j'arrive au lycée, je me remémore tout ce que m'a dit Alexia hier. Je dois réussir à redevenir amie avec tout ces bouseux. Ainsi, je saura ce qu'il arrive à Florencia et je me rapprocherai ENFIN de Mike. Je me suis habillée comme pourrait le faire Florencia : un slim bleu clair, un top volant rose pâle et des bottines. Sur moi, je trouve que ce style est ridicule. Mais je compte bien essayer de prendre la place de cette pimbêche.
    Sans m'approcher de mes vrais amis, je rejoins le groupe composé de Mike, Sophia, Lisa, Christopher et Matthew. Tous étaient en pleine discussion, mais dès lors qu'ils me voient arriver, ils se taisent et me dévisage. Christopher est le premier à prendre la parole :
    - Qu'est ce que tu fais là ?!
     Les filles échangent de drôles de regards, Mike a l'air ailleurs.
    - Je viens m'excuser. dis-je.
    - Je t'arrête tout de suite, tu peux garder tes excuses, intervient Sophia.
    - Non, vous ne comprenez pas. J'ai fais une grosse erreur en partant avec Alexia, je sais que c'était mal, j'en ai conscience maintenant... Je vous demande de me pardonner... Pardonnez-moi pour tout ce que j'ai fait, tout ce que j'ai dit...
     Il y a un court moment de silence; puis; Lisa dit :
    - Allez venez, on a cours.
    Tous acquiescent, et partent; me laissant seule. Je sens que ça va être compliqué...

    Point de vue de Florencia :

    - Papa, je vais en cours ! crié-je avant de sortir de la maison.
     Bien entendu, je n'ai absolument pas l'intention d'aller au lycée aujourd'hui, ni demain d'ailleurs. Je marche jusqu'à l'arrêt de bus. Depuis quelque temps, je refuse que Jack m'approche. Il se douterait de quelque chose sinon.
    Je me dirige vers un petit magasin du coin.  Mon sac à dos sur les épaules, j'entre et me dirige vers le rayon des boissons énergisantes. Je prends plusieurs canettes et les fourre discrètement dans mon sac. Je prends aussi des paquets de chips et de gâteaux.
    Je m'apprête à sortir du magasin; quand soudain, une alarme retentit. Les yeux de chaque personnes se posent sur moi. J'avais complètement oublié le système d'antivol. Le vendeur se rapproche de moi et m'ordonne d'ouvrir mon sac.
    Bien sûr, je ne compte pas le faire :

    "Je t'ordonne d'oublier ce que tu as vu,
      Les produits que j'ai, tu me les as vendus,
      Laisse moi partir d'ici,
      Ou je te le ferai payer, durant le reste de ta vie."

    Je me dépêche de sortir d'ici, sans faire attention aux autres clients.

    Point de vue de Mathias :

    Je crois halluciner en voyant Florencia ressortir de ce magasin. Elle ne s'est pas rendu compte de ma présence. Je me rends compte que la situation s'aggrave, elle part en vrille. Il faut absolument que je prévienne mon cousin.
    J'envoie donc un message à Mike : "Rejoins-moi à la maison, dit que tu as un rendez-vous"; sa réponse ne tarde pas : "J'arrive".

    Je rentre rapidement et l'attends. Lorsqu'il rentre, je lui saute presque dessus :
    - Il faut qu'on parle de Florencia.
    - Elle va bien ??!
    - Oui. Enfin, non.
    - Qu'est ce qu'elle a Mathias ?
    - Aujourd'hui, je l'ai vue voler des choses dans un magasin, et hypnotiser le vendeur pour qu'il la laisse passer. Et l'autre jour, elle était sur le point de se faire agressée. Si je n'étais pas arrivé, elle se serait faite violée, sans aucun doute. Ils étaient cinq ou six.
    - Quoi ?!! Pourquoi tu ne m'as pas parlé de son agression avant ?!!!
    - Je ne voulais pas t'affoler.
    - C'est pas possible... Il faut que je fasse quelque chose..
    - Mike, pour le moment je ne suis pas sûr qu'on puisse faire quoique ce soit. Elle ne veut rien entendre.
    - Laisse-moi lui parler.
    - Comme tu veux Mike. Mais, je ne sais pas où elle est allée.
    - Je me débrouillerai.

    Point de vue de Mike :

    Cela fait bientôt une heure que je rentre dans des bars cherchant désespérément Florencia. En ressortant du bar "Granny"; je vois Clara qui se dirige vers moi. Quoi ?! Qu'est ce qu'elle fait ici ? J'étais sûr qu'elle était rentrée chez elle !
    - Salut Mike !
    - Bonjour.
    - Comment tu vas aujourd'hui ? me demande-t-elle, en battant des cils.
    - Je suis pressé Clara.
    Je passe en prenant soin de ne pas la bousculer. Cette dernière m'attrape le bras.
    - Je peux venir avec toi ? me demande-t-elle.
    - Non.
    - Elle est où ta copine ?
     J'ai l'impression qu'elle se fiche ouvertement de moi, ça ne me plait pas du tout. Je m'approche d'elle, et lui chuchote à l'oreille :
    - Laisse-moi tranquille Clara, moi ça ne m'amuse pas. c'est la dernière fois que je te le dis.
     J'aperçois alors Florencia au loin, marchant sur un trottoir. Je peine à la reconnaître : elle porte une mini jupe noire, des collants noirs troués de partout et un tee-shirt qui laisse apparaître presque la totalité de son ventre. Je repense soudain au fait qu'elle a faillit se faire agresser. Je laisse Clara en plan et cours pour rattraper celle que j'aime.


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  •   Point de vue de Mike :

       Je cours aussi vite que je peux pour ne pas perdre sa trace. Ma parole, elle est complètement inconsciente de se balader dans cette tenue ! J'ai du mal à croire qu'elle ait autant changé en si peu de temps...
    Elle semble hésiter un instant avant de tourner dans une petite ruelle sombre. Pour ma part, je n'hésite pas une seconde et la suis. Elle ne semble pas encore m'avoir vu. Tant mieux, la dernière fois que je l'ai vue, elle a littéralement pété les plombs et elle a blessé Clara.
    Cette ruelle empeste la poubelle, et pour cause, toutes ces caisses vertes sont remplies d'ordures, au point qu'on ne puisse plus fermer aucun couvercle. Il n'y a aucune sortie possible si l'on continue à avancer, c'est un cul-de-sac. C'est alors que Florencia s'assied, seule, sur le sol. Elle sort de son sac un paquet de chips et une canette de boisson énergisante. Je jette un bref coup d'œil autour de moi, et voyant qu'il n'y a personne, je décide de m'approcher d'elle. Tout en avançant, j'active la fonction GPS de mon téléphone. Je fais une capture d'écran de la carte et l'envoie à mon cousin en lui disant :
    "Rejoins-moi ici le plus vite possible, je suis avec Flor"
    Sans attendre sa réponse, j'avance vers celle que j'aime. Dès qu'elle me voit arriver, elle commencer à ranger ses affaires et s'apprête à partir.
    - Florencia, attends. Il faut qu'on parle.
    - J'ai rien à te dire, dégage. 
     Elle me répond sur un ton si froid que ça m'en brise le cœur. Je peine à la reconnaître.
    - Je ne te demande pas de parler, simplement de m'écouter.
    - Et si je ne veux pas ?
    - S'il te plait.
     La lueur de ses yeux change un court instant, et durant ces quelques secondes, j'ai l'impression de revoir la vraie Florencia. Mais rapidement, la Florencia pleine de haine revient.
    - Tu n'avais pas le droit de me suivre, dégage de là.
    - Non, répondé-je.
    - Pardon ?! Vas retrouver la Clara d'amour.
    - Arrête... Florencia tu sais très bien que...
    - Comment va sa cheville d'ailleurs ? me coupe-t-elle.
     Je le regarde fixement. Je sais qu'elle fait tout pour m'énerver, il ne faut pas que je craque.
    Je fais quelques pas vers elle et lui parle :
    - Florencia, si tu savais comme je regrette ce que je t'ai dit l'autre fois... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je ne pensais pas ce que je disais... Mes mots ont dépassé mes pensées... Je t'en supplie pardonne-moi, parle-moi...
    - Bla, bla, bla... T'as fini ?
    - Flor, ne soit pas cruelle envers tout le monde si c'est à moi que tu en veux.
    - Cruelle ? Laisse-moi rire. Je ne le suis pas, mais je peux l'être. Si tu veux, je le serai. Je serai, méchante, fourbe, menteuse, arnaqueuse; sans pitié...
    - Tu n'es pas comme ça, tu ne pourras pas faire semblant de l'être, je te connais.
    - NON ! Tu ne me connais pas. Tu ne me connais plus.
    - Florencia, tu te souviens du jour où nous nous sommes mis ensemble ? Ce jour là j'avais juré de toujours te protéger... Mais j'ai échoué.. Je t'en supplie Florencia, pardonne-moi, donne-moi une autre chance... Laisse-moi te montrer à quel point je t'aime.
     Elle ne dit plus rien pendant quelques instants. Soudain elle m'annonce :
    - Au fait, ton cousin ne t'as toujours rien dit ?
    - Dit quoi ?
    - Qu'on s'est embrassé lui et moi, on a même faillit coucher ensemble...
    - Tu mens ! Tu veux te venger, tu veux me blesser parce que je t'ai fait du mal..
    - Vraiment ? Je mens ? Demande-lui, tu verras bien...
     Elle me fait un sourire diabolique et me fait signe de regarder derrière moi. Je me retourne et vois Mathias arriver en courant.

    Point de vue de Mathias :

     J'arrive à l'endroit que m'a indiqué Mike. Je le vois effectivement en compagnie de Florencia. Cette dernière sourie bêtement et Mike me regarde bizarrement. Je ralentis le pas en m'approchant de mon cousin. Il s'avance vers moi et crie :
    - Tu as embrassé ma petite amie ?!!
    - Q-quoi ?! Qu'est ce qu'elle t'a dit ?
    - J'y crois pas... Tu te prends pour qui sérieux ?! Comment tu as pu ? De quel droit tu t'es permis de... Tu me dégoutes.
    - Attends, Mike, je t'expliquerai tout, promis, mais pour l'instant il faut qu'on se concentre sur Florencia. Je suis sûr qu'elle t'a dit ça pour te déstabiliser et détourner ton attention.
    - Eh bah tu sais quoi ?! Elle a réussit.
    - Non, attends, aide la. Ne le fais pas pour moi, fais-le pour elle. Il faut qu'on l'aide. Elle passe avant nos problèmes d'accord ?!
    - Pfff.
     Il met sa tête entre ses mains, je ne sais plus quoi faire. J'arrive à peine à croire au fait que Florencia lui ait dit ça maintenant. Comment elle peut faire ça...
    Mike me tourne le dos et parle avec Florencia, je décide de les laisser quelques instants, je m'écarte.

    ................................................................................

    - D'accord Flor ? Il faut que tu le fasses... insiste Mike.
    - C'est pour ton bien, je vais t'aider, ajouté-je.
     Cela fait déjà une dizaine de minutes que Mike et moi essayons de convaincre Florencia. Après avoir bien réfléchis, nous avons conclus que ses pouvoirs lui faisaient du mal. Alors, pour que Florencia redevienne celle qu'elle était avant, nous avons compris qu'il fallait qu'elle renonce à ses pouvoirs. Mais nous avons du mal à lui faire entendre raison.
    - Jamais ! dit-elle.
    - Florencia, je t'aime, j'ai besoin de toi. Je sais que tu es encore là, il faut que tu te battes contre tes pouvoirs. Il en faut pas qu'ils prennent entièrement possession de toi. Je sais que tu m'en veux, et tu as raison de m'en vouloir. Mais je m'excuse. Je suis sincèrement désolé... Et quand tu iras mieux tu pourras me pourrir autant que tu veux... Je préfère que tu me haïsses et me fasses du mal à moi plutôt que tu restes dans cet état...
    - Je peux t'aider, je connais la formule pour renoncer à tes dons,  Florencia, je sais que c'est difficile, mais il le faut... Laisse-nous t'aider... continué-je.
      Elle semble réfléchir, hésiter. J'ai parfois l'impression qu'elle redevient elle-même pendant quelques secondes, c'est la preuve que la vraie Florencia est encore là, elle se bat pour rester. Il faut qu'on l'aide, et vite. Très vite.

    Point de vue de Florencia :

     J'ai du mal à résister. Une part de moi veut écouter Mike malgré tout, l'autre tente de me persuader de les envoyer balader. Je ne sais pas quelle partie de moi je dois écouter. Il faut qu'ils m'aident. Très vite.
    - Bon, Florencia, il va falloir que tu répètes après moi ce que je vais te dire, m'annonce Mathias.
     Mike me prends la main et me chuchote à l'oreille : "Je suis là." Il serre ma main dans la sienne. Mathias commence donc :
    - Bien alors, répète : Moi, Florencia, je vous remercie pour ces dons;
    - Moi, Florencia, je vous remercie pour ces dons; répété-je
    - Mais aujourd'hui, mon cœur, mon esprit et moi vous les rendons, continu-t-il.
    - Mais aujourd'hui, mon cœur.... C'est quoi cette phrase débile ? m'interrompé-je. Qu'est ce que vous me faites faire là ?!
     Je secoue alors ma main pour que Mike me lâche. Je ne contrôle ni ce que je dis, ni ce que je fais. La magie risque de reprendre le dessus.
    - Flor concentre-toi, me dit Mike, tu peux y arriver !
    - Mais aujourd'hui, mon cœur, mon esprit et moi vous les rendons, me forcé-je à dire.
    - Tel est mon vouloir, ajoute Mathias.
    - T'es sûr que c'est français ?! demandé-je.
    - Florencia...
    - Tel est.... Tel est mon v-vouloir.
     J'ai du mal à continuer, chaque mot que je prononce est un effort surhumain.
    - Que disparaissent mes pouvoirs ! termine Mathias.
    - Que disparaissent mes pouv... Mes pouv....
    - Aller Florencia ! m'encourage Mike.
    - Bandes d'imbéciles... dis-je sans m'en rendre compte.
     Les deux cousins se regardent l'air ahuri. Il faut absolument que je termine cette formule. Pour eux. Pour Mike. Pour moi...
    - Que disparaissent mes pouvoirs ! crié-je.


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  • Point de vue de Mike :

         Florencia prononce difficilement cette dernière phrase, puis, elle s'écroule par terre. En une fraction de seconde, je m'abaisse vers elle et la secoue; je crie même son nom sans m'en rendre compte. Mathias s'approche très rapidement de nous; il vérifie qu'elle respire toujours. De ce côté là, tout va bien, elle s'est juste évanouie.

    - Il faut appeler un médecin ! m'écrié-je.
    - Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Mike, me répond Mathias.
    - Quoi ?! Mais pourquoi ?! demandé-je au tac-au-tac.
    - Je suis persuadé que les docteurs trouveraient ça bizarre, et crois-moi, on ne peut pas leur expliquer. Il faut la ramener chez elle.

      Je me contente d'hocher la tête, de toute façon, je sais qu'il n'a pas tord. Mathias la soulève alors, sous mes yeux et la porte. Je ne peux m'empêcher d'éprouver une pointe de jalousie à cet instant précis; et dire qu'ils se sont embrassés....

    - Quoi ? s'exclama mon cousin.
    - Rien, lui répondé-je sans même lui adresser un regard. Dépêchons-nous.

       Nous nous dirigeons alors vers la voiture de Mathias. Je l'aide à allonger Florencia sur la banquette arrière; ça me fait beaucoup de peine voir ma copine dans cet état, j'ai une boule au ventre affreuse... Je n'arrête pas de m'imaginer le pire.

    - Mike monte dépêche ! me dit Mathias.

      Sortant de mes pensées, je monte à l'avant et mon cousin démarre en trombe. Nous nous rapprochons de la maison de Florencia à vive allure. Je me retourne très souvent pour vérifier qu'elle respire toujours. Le trajet se déroule dans le plus profond silence qu'il puisse exister; jusqu'à ce que je me décide à le briser :

    - Qu'est ce qu'elle a, à ton avis ?
    - Je n'en ai aucune idée... La formule était peut-être trop puissante...
    - Qu'est ce que ça veut dire ?! Elle va s'en sortir hein ?!

      Mon cousin ne me répond pas et nous arrivons enfin à destination.

    ..........................................................................

    Point de vue de Mathias :

      Cela fait déjà trois heures que Florencia est allongée sur son lit, inerte. C'est inquiétant. Très inquiétant. Mike est à ses côtés, pour ma part, je viens de descendre nous chercher quelque chose à boire. J'attrape deux verres que je remplis d'eau fraîche. Je bois rapidement le liquide transparent et je le sens glisser le long de ma gorge. Je me serre un deuxième verre d'eau et monte les escaliers. Arrivé devant la porte de chambre, j'entends Mike parler à Florencia. Je décide de ne pas l'interrompre tout de suite.

    - Si tu savais combien je m'en veux Florencia... Tout est de ma faute, tu te rends compte ? Si je n'avais pas laissé Carla revenir dans ma vie, si je ne t'avais pas dit toutes ces choses blessantes, si je t'avais écouté quand tu me disais qu'elle tentait de détruire notre couple; rien de tout cela serait arrivé... Tu ne serais pas devenue cette Florencia pleine de haine... Et tu ne serais pas là, allongée comme ça, dans cet état...

    Après avoir écouté mon cousin; je rentre dans la pièce et lui tend son verre.

    - Tiens, dis-je.

      Il marmonne un vague "merci" sans me regarder. Je pense qu'il faut vraiment que je lui explique ce qu'il s'est passé avec Florencia, pour pas qu'il y ait de malentendu... Je ne sais comment  sa copine lui a dit les choses, mais je pense qu'elle n'a pas réfléchit à deux fois avant de le lui dire.

    - Mike ? tenté-je.
    - Hum ?
    - Ecoute, par rapport à Florencia et moi, le baiser qu'on a échangé ne...
    - C'est pas le moment Mathias, me coupe-t-il.

      Je soupire et laisse passé une quinzaine de minutes. Nous observons Florencia dormir en silence. Je n'arrête pas de penser à eux, qu'est ce qu'ils peuvent être bêtes des fois. Je me décide soudain à reprendre :

    - Ecoute, ne fait pas l'imbécile mec, elle t'aime d'accord ?! Le jour où elle m'a embrassé, elle était bourrée; elle n'était pas consciente de ce qu'elle faisait.
    - Mais toi oui.
    - Je sais, mais...
    - Mais rien du tout, répond-il.
    - Mike je l'ai repoussée.
    - Contre ton gré ! hausse-t-il le ton.
    - Je ne ressens rien pour elle si c'est là que tu veux en venir, menté-je.
    - Mais elle ne te laisse pas indifférent Mathias ! cri-t-il.
    - C'est toi qu'elle aime d'accord ?! Pas moi ! Alors arrête d'être jaloux et rends-toi compte de la chance que tu as, merde ! répondé-je sur le même ton.
    - Vous ne pouvez pas faire un peu moins de bruit ? C'est pas possible de dormir tranquille dans cette maison...

      Mike et moi nous regardons avec de grands yeux surpris. Toute la tension qu'il y avait dans la pièce disparaît pour laisser place à du soulagement. Nous nous précipitons vers le lit de mon amie. Cette dernière se tourne, enroulée dans sa couverture. Elle est encore à moitié endormie.

    - Florencia, mon amour, je suis là... dit Mike en lui attrapant doucement la main.

    Un large sourire se dessine sur mon visage quand Florencia ouvre  enfin les yeux.


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