• Cinquantième chapitre.

            Cher journal; une trentaine de jours se sont écoulés; mon couple avec Mike va très bien. Pourtant, je me sens mal. Je me sens coupable, sale. J'ai embrassé son cousin, et il ne le sait pas. J'ai beau me dire que c'est passé, que j'étais bourrée, que je n'étais pas moi-même; une partie de moi s'en veut. Et, je ne peux rien faire pour y remédier; appart avouer à mon copain la vérité.
    Mais, serait-ce raisonnable de risquer de détruire la relation qu'ont les deux cousins ? Non, je ne veux pas faire ça... Je ne peux pas !

    Je m'habille très simplement aujourd'hui : un slim noir et un pull bordeaux. Pour assortir la tenue, je prends mon sac à main noir et mes bottines noires, puis, je sors. Je me rends chez mon petit ami à l'improviste, après tout, il est déjà 11h45, et, un samedi matin, il doit être réveillé.
    Lorsque j'arrive, je frappe à la porte. La maman de Mike vient m'ouvrir. Lorsqu'elle m'aperçoit, elle semble hésiter un moment avant de me laisser entrer.
    - Je peux ? demandé-je.
    - Ah, euh, oui. C'est que, je faisais un peu de ménage, et... Vas y entre.
    - Merci.
     Je me faufile par l'ouverture de la porte et demande :
    - Mike est là ?
    - Non ! Enfin, si. Mais, il est occupé avec... Avec sa chambre, je lui ai dis de la nettoyer.
    - Je vais aller lui donner un coup de main alors.
     Je monte les escaliers, en réfléchissant. Dois-je lui dire pour Mathias et moi ? Il ne le prendra pas mal, puisque ça fait longtemps, et que je n'étais pas dans mon état normal...
    J'ouvre la porte de sa chambre, et j'ai la mauvaise surprise de voir quelque chose qui ne me plait guère : Clara.
     Mon copain se retourne en sursautant, il était vers sa fenêtre, pendant que Clara est allongée sur son lit.
    - Flor ?!
    - Oui.
    - Tu ne m'avais pas dit que tu passais !
    - Je sais.
     Il y a un moment de silence; Clara me fixe, un léger sourire de satisfaction au coin des lèvres. Je dis :
    - Ta mère a raison, il faut que tu fasses le ménage ici.
    - Tout à fait d'accord, il y a des choses qui n'ont rien à faire là; renchérit Clara en insistant sur le mot "chose" et en me regardant.
     Je n'y crois pas. Je n'ai qu'une envie : lui arracher la tête à cette sale.. Grrr...
    - Florencia, tu peux nous laisser ? continue cette peste.
    - Pardon ?!
     Je regarde Mike, cherchant un peu de soutient de la part de mon petit ami. Celui-ci ne dit rien et baisse les yeux.
    - Mike ! Je peux te parler une seconde ?
    - Euh oui..
     Nous sortons de la chambre et allons dehors.
    - Tu m'expliques ?!
    - Quoi ?
    - Comme ça quoi ?! Tu ne m'avais pas dit que tu le ferrai sortir de ta vie ?
    - Flor, calme-toi... Elle ne fait rien de mal...
    - Ah non mais ça c'est la meilleure ! Tu ne vois pas qu'elle va briser notre couple ?
    - Arrête de dire n'importe quoi Florencia ! Tu es complètement paranoïaque ! Clara n'a rient fait du tout, elle est passée me voir parce que c'est mon amie c'est tout.
    - Tu te moques de moi là ?! Tu me dis qu'elle n'est pas en train de briser notre couple ? Ouvre un peu les yeux ! On est en train de se disputer à cause d'elle !
    - Non, c'est à cause de toi qu'on se dispute, répond-il sèchement. Clara n'a rien à voir là-dedans.
     J'encaisse le coup et ferme les yeux pour tenter de garder mon calme.
    - Mike, je croyait qu'on s'aimait et que rien de pouvait nous faire nous séparer. Je croyais qu'on n'aillait pas se disputer pour des choses aussi insignifiantes.
    - Eh bien peut-être qu'on ne s'aime pas assez.

    Point de vue de Mike :

    A peine ai-je prononcé ces mots que je les regrette déjà. Florencia fait un pas en arrière, elle s'éloigne de moi.
    - Non, Flor... Désolé. Attends, ce n'est pas ce que je voulais dire...
     Je tente de prendre sa main, mais elle se recule encore plus. Une larme coule le long de sa joue, je déteste la voir comme ça. Je déteste le fait de savoir que c'est de ma faute. A l'heure qu'il est, je me déteste.
    - Florencia...
     Ma voix se brise. Cette situation m'attriste vraiment.
    - Laisse-moi. finit-elle par répondre. Laisse-moi tranquille. Ne cherche plus à me voir, ni même à me parler.
    - Florencia, tu précipites trop les choses ! Mes mots ont dépassés mes pensées !
    - J'y crois pas... Je ne te reconnais plus. Il y a quelques jours encore tu étais persuadé que toi et moi c'était pour la vie, tu étais près à mettre cette fille de côté pour moi; et aujourd'hui tu remets en doute les sentiments qu'on a l'un pour l'autre ?
     Je baisse les yeux, je me sens vraiment stupide. La porte d'entrée s'ouvre, je me retourne : Clara vient de sortir de la maison. Elle a rassemblé ses affaires; avec un peu de chance, ça va calmer ma copine. Elle se place devant moi et me dit au revoir :
    - A plus tard beau brun ! me dit-elle en déposant un long baiser sur ma joue; juste au bord de mes lèvres.
     Elle se retourne et commence à partir à pieds. Florencia est devenue rouge. Je n'arrive pas à savoir si c'est parce qu'elle pleure ou parce qu'elle est vraiment très énervée. Je me rapproche rapidement d'elle et prends sa main. Elle la retire immédiatement.
     J'entends un cris au loin. Florencia me regarde, son regard a changé, il y a une lueur plus sombre dans ses yeux.
    - Tu devrais aller voir ta petite protégée, elle vient de se casser une cheville.
    - Q-quoi ? Comment tu sais ça ?
     Elle se contente de me sourire; un sourire malsain. Mauvais. Oh non, elle est la responsable !
    - Florencia ! Pourquoi tu as fait ça ?!
    - Pourquoi ? Pourquoi ? Réfléchis bien !
     Elle s'éloigne en courant. Je pars dans la direction opposée pour aller aider Clara.

    Point de vue de Florencia :

     Je cours sans m'arrêter. La tristesse que je ressentais il y a encore quelques minutes a disparue. Je ne ressens plus que... De la haine. Sur le trajet du retour, j'ai cassé une ou deux boîtes aux lettres, pour me détendre un peu.
    Je rentre chez moi, jette mon sac sur la table et monte dans ma chambre. Je trouve que ma décoration est vraiment... Moche. Je jette quelques photos de famille, sur lesquelles se trouvaient ma mère, mon père et moi-même. Quand nous étions encore une famille unie.
    Je trouve ça pathétique de garder ce genre de choses dans ma chambre.

    Point de vue de Mathias :

     Je rentre le plus vite possible. Mike vient de m'appeler en me disant que Florencia avait fait en sorte que Clara se casse une cheville. L'ex de mon cousin est dans une sale posture.
    Je gare rapidement ma voiture à proximité de l'accident. J'aide Mike à placer Clara sur la banquette arrière de la voiture, puis nous montons à l'avant.
    Sur le trajet, Mike m'explique tout ce qu'il s'est passé.
    - Et après, elle est partie en courant juste après m'avoir fait comprendre que Clara s'était fait mal...
    - Tu sais où elle est partie ?
    - Je pense qu'elle est rentrée, me répond-il.
     Nous arrivons aux urgences, des médecins transportent Clara jusqu'à une chambre d'hôpital. 
     Pendant qu'ils sont sans aucun doute en train de lui faire un bandage; Mike et moi continuons de parler.
    - Pourquoi elle a fait ça à ton avis ?
    - Je ne sais pas trop.. répondé-je.
    - Par jalousie ?
    - Non, je crois plutôt que... La magie noire a prit le contrôle. Elle risque de devenir dangereuse Mike...
    - Quoi ?!
    - Je crains qu'on ait perdu Florencia...           

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