•           "Cela fait déjà cinq jours que je suis au Texas, chez ma mère. Je pense que ça m'avait manqué de ne pas pouvoir avoir des discussions mère-fille. Ma colère contre papa disparaît de jours en jours, je pense que dans quelques temps, je rentrerai. Récemment j'ai eu des nouvelles de Mike, de Lisa et de Christopher.
    Eux, ils me manquent beaucoup. Mais, quand je pense que Kristina et papa se rapprochent de jours en jours, je commence a penser que ma vie va devenir un enfer avec cette sorcière d'Alexia.
    près tout, c'est à cause d'elle tout ce qu'il m'arrive. C'est elle qui a informé papa de ce qu'il y a entre Mike et moi... Mike... Mon beau brun..."
      Je pose mon stylo et mon journal intime, puis descends. Je vais aller faire un tour en ville, me promener. Un peu d'air frais ne me fera pas de mal. Je sais déjà où je vais aller : au parcours de santé. Il faut garder la ligne, c'est important.
    Je prends un sac dans lequel je glisse une bouteille d'eau bien fermée ainsi que le livre des sortilèges. Je compte m'entrainer un peu à ça aussi.
    Comme le parcours de santé est dans la forêt, je ne vais y croiser personne, je serai libre de tester quelques formules magiques.
    - Maman ? Je vais courir ! A plus tard !
    - Oui !
    Je ferme la porte et me mets à trottiner. Je ne connais pas encore assez la ville pour m'y repérer, alors j'active mon portable en mode GPS. Les yeux rivés sur l'écran, je cours sans soucis.
    Le sol défile sous mes pieds à une vitesse folle, je ne m'arrête plus. Mon cœur bat de plus en plus fort et je respire de plus en plus vite.
    Je ralentis un peu afin de ne pas m'arrêter, et, enfin, j'arrive. Je pénètre dans la forêt sans me poser de question. Les feuilles des arbres qui sont tombées sont disposées sur le sentier. J'avance d'un pas déterminé en m'étirant un peu. Je sors le livre de mon sac et l'ouvre.
    Pour commencer, je recherche dans le sommaire des sortilèges assez simples et dis :
     "Que triomphe le bien,
     Que l'arbre de grande épaisseur
     Qui devant moi se tient,
     Se change en fleur !"
    La magie fait que ce sapin, qui se trouvait jusqu'à présent devant moi, se change en fleur. Je pousse un petit cris, mêlé de joie et de surprise.
    - Trop top ! je marmonne seule.
    Je transforme des arbres en plantes, et inversement, je réduis les certains objets du parcours.
    Aux alentours de 16h00, après m'être exercée en magie et avoir bien couru, je décide de rentrer en faisant un petit footing. Ayant été à l'ombre tout l'après-midi, je n'ai pas chaud. Sur le chemin du retour, je vide presque toute ma bouteille d'eau. Je suis vraiment assoiffée. Je n'ai plus assez de force pour courir jusqu'à la maison; alors, je marche doucement sur le trottoir en fixant l'écran de mon portable.
    - Florencia ?
     Je me retourne et tombe nez-à-nez avec Mathias.
    - Oh, euh, oui ?
    - Vous rentrez chez vous ?
    - J'étais en train de rentrer, oui, pourquoi ?
    - J'aimerai vous inviter à boire un verre...
    - Bon, très bien... Mais, ne peut-on pas se tutoyer ?
    - Comme vou.. Enfin, oui, si tu veux. C'est vrai que cela serait plus logique pour deux jeunes personnes comme toi et moi.
     Je souris puis me rapproche de lui.
    - Où va-t-on ?
    - Dans le bar, celui qui est au bout de la rue.
     Je suis le fameux jardinier du quartier jusqu'au lieu qu'il a indiqué. Nous entrons en même temps, le bar est désert. Je suis à la fois surprise et soulagée, car, il retire ses lunettes de soleil. Nous nous asseyons et prenons un jus de fruits chacun.
    - Alors, tu n'es pas d'ici ? me demande-t-il.
    - Non, en effet. Je vis dans l'état de Washington, au nord ouest des Etats-Unis.
    - C'est vrai ? Je suis né là-bas moi !
    - Oh, quelle drôle de coïncidence, lui dis-je en souriant.
     Je bois quelques gorgées de mon jus de fruit à l'aide d'une paille tout en regardant Mathias dans les yeux. Ses yeux sont de couleur bleu roi. C'est magnifique.
    - Je vais bientôt rentrer chez moi d'ailleurs... Je suis partie seulement pour quelques jours..
    - Oh, c'est dommage. On aurait pu faire plus ample connaissance. Au fait, quel âge as-tu ?
    - Actuellement, j'ai 16 ans. Je vais sur mes 17 ans. Et toi ?
    - J'ai 17 ans. Dans trois mois, j'en aurai 18.
     Ne savant plus quoi faire ni quoi dire, je hoche la tête et termine mon verre.
     Nous discutons de sa famille, de sa vie. Puis, de la mienne. Ensuite, il me propose de me raccompagner jusqu'à chez maman, ma deuxième maison.
    Nous arrivons enfin devant le portail de la résidence.
    - Bon... je commence.
    - J'espère pouvoir te revoir prochainement Florencia.
    - Moi aussi, c'était un plaisir de pouvoir faire ta connaissance Mathias.
    - Tu penses repartir quand ?
    - Demain, ou après demain au plus tard...
    - Ah.
    Il prend son portable et regarde l'heure que celui-ci indique. Sans lui demander quoique ce soit, je lui prends des mains. Je fouille quelques secondes dedans et fini par trouver comment enregistrer mon numéro. Une fois que j'ai terminé, je lui rends son appareil et lui dis au revoir en lui faisant la bise. Puis, je rentre.
    - Je suis de retour !! crié-je en franchissant la porte.
    - Eh bah enfin ! Qu'est ce que tu faisais ?
    - Bah, je courrais.
    - Florencia, je t'ai vu avec ce garçon.. Avoue au moins qu'il te plait !
    - Non ! Tu es folle ?! Maman, je suis amoureuse de Mike. J'ai croisé Mathias en chemin, on est allé boire un verre, et il m'a raccompagnée. Rien de plus.
    - Bon...
     Je lève les yeux au ciel et monte prendre une douche avant de passer à table.

    ......................................................................

    Ce matin, je rassemble mes affaires et refais ma valise. Je compte repartir aujourd'hui, et, Mike et moi avons déjà prévu de nous voir. Je vais passer chez lui avant de rentrer chez moi.
    Vers 10h00, je descends mes affaires et dis au revoir à ma mère. J'ai bien sûr prévenu Mathias pour pouvoir lui dire au revoir.
    - Reviens quand tu veux ma chérie... Je suis vraiment contente que tu sois passée me voir ces quelques jours... Tu es la bien venue ici.
    - Merci maman. Je t'aime, j'ai énormément aimé passer du temps avec toi moi aussi.
     Nous nous prenons dans les bras quelques instants, puis, j'appelle un taxi et sors de la maison. J'attends un moment que mon chauffeur arrive. Pendant ce temps, Mathias me rejoint.
    - Salut la miss !
    - Salut... Désolée de t'avoir prévenu au dernier moment de mon départ, je...
    - C'est pas grave, me coupe-t-il, au moins, je peux te dire au revoir, c'est le principal.
     Je souris timidement en me passant une main derrière la nuque.
     Il s'approche de moi et me fait la bise, puis, mon taxi arrive. Je lui fais un dernier signe de main et monte dans la voiture.
    - Amenez-moi à la station de bus qui me mènera à l'Etat de Washington, direction la ville de Forks !


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  •            J'arrive enfin à Forks, je retrouve mes repères. J'ai prévenu Mike il y a dix minutes que j'arrivais. Lorsque je descends de mon bus, je le trouve, là, devant moi, le sourire aux lèvres.
    - Et revoilà la plus belle !
     Je lui saute dans les bras. Il me serre contre lui, ses mains posées sur le bas de mon dos. Je recule légèrement ma tête afin de le contempler. Il m'a énormément manqué. Il dépose un baiser sur mon front, puis sur ma joue, puis, ses lèvres se posent enfin sur les miennes. C'est comme une délivrance, une renaissance. Je lui rends son baiser avec passion, puis, nous nous décollons l'un de l'autre pour reprendre notre souffle.
    Nous nous dirigeons vers le parking le plus proche. Il prends ma valise et la met dans le coffre d'une voiture noire. Il me fait ensuite signe de monter dans ce véhicule.
    - Elle est a toi ?
    - Oui. Je la sors uniquement pour les grandes occasions.
    - Tu as le permis ? je lui demande, surprise.
    - Bien sûr !
     Je monte à l'avant, du côté passager. Mike s'installe à côté, puis démarre la voiture. Nous nous attachons en même temps, puis, il commence à rouler. Je regarde le paysage défilé, les rues que je connais depuis longtemps, et, le lycée que je côtoie.
    Il tourne une ou deux fois à droite, puis, une fois à gauche. Je reconnais le quartier où il habite. Il se gare enfin devant sa maison, puis, nous descendons de la voiture et entrons chez lui. Visiblement, sa mère n'est pas là.
    La dernière fois que je l'ai vue, nous n'étions pas encore ensemble Mike et moi, mais, elle avait dû deviner que nous nous aimions.
    Je monte à l'étage, suivie de mon petit ami qui m'emboite le pas. Lorsque j'arrive dans sa chambre, je remarque que l'aménagement a changé : son lit n'est pas à la même place, et il a enlevé ses rideaux.
    Nous nous installons sur le lit, et nous nous couchons l'un en face de l'autre, nous sommes collés l'un à l'autre. Ce n'est pas pour me déplaire, bien au contraire.
    - Alors, comment c'était chez ta maman ? me demande-t-il.
    - C'était bien, j'avais besoin de la revoir je pense...
    - Tu es heureuse ?
    - Bien sûr, quelle question !
     Il fait glisser une de ses mains le long de ma taille.
    - Et, pour ton père ?..
    - Quoi mon père ?
    - Eh bien, il ne veut pas qu'on se voit. Flor, je ne veux pas t'apporter de problèmes...
    - Ne t'en fais pas. Moi, je t'aime, et je ne veux pas qu'il nous sépare.
    - Je t'aime moi aussi...
     Nous nous embrassons longuement, je profite de l'instant présent. Il roule sur le côté afin de venir se placer au dessus de moi. Son torse puissant écrase ma poitrine. Il passe une main dans mes cheveux et me regarde amoureusement.
    - Mike, je..
    - Rassure-toi ma belle, je ne ferrai rien que tu ne veux pas que je fasse, je profite juste de nos retrouvailles.
     Je me contente de sourire, de toute façon, aucun mot ne sort de ma bouche. Nous nous embrassons de plus belle, de plus en plus passionnément.
    - Et sinon, tu as fais des rencontres ? demande-t-il.
    - Non, ah si, j'ai rencontré Mathias.
    - C'est qui ?
    - Euh, un gars qui bosse en tant que jardinier dans le quartier où vit ma mère. On a fait connaissance lui et moi.
     Il se laisse retomber sur le matelas. Je pose mon coude sur le lit et appuie ma tête sur mon poignet, puis, je le regarde attentivement et reprends :
    - Il est très gentil, je ne l'ai vu qu'une ou deux fois, rien de plus.
     Il prend une mine faussement vexée et fais semblant de me bouder. Je me mets à califourchon sur lui et lui tourne la tête avec ma main.
    - Eh beau gosse, tu me regardes quand je te parle ? je demande en riant.
     Je me penche et l'embrasse rapidement.
    - Si tu boudes, je t'embrasse plus du tout. Eh oui, la vie est dure...
    - Si tu veux tout savoir ma belle, ce n'est pas la seule chose de dure à cet instant précis... dit-il en posant ses mains sur mes cuisses.
     J'éclate de rire tout en le regardant.
    - T'es incorrigible hein, dis-je en riant.
    - Je ne contrôle pas cette partie de mon anatomie face à une fille aussi.. Séduisante...
    Je sens le rouge me monter aux joues. Il m'embrasse à pleine bouche, ça fait du bien de retrouver celui que j'aime...

            Mike me ramène à la maison. Je ne cherche pas à cacher que j'étais avec lui. Je me contrefiche de ce que peut dire mon père. Quand j'ouvre la porte d'entrée, j'ai la mauvaise surprise de voir Alexia et sa mère en train de rire avec papa. J'ai l'impression d'avoir été remplacée, trahie, poignardée. Je laisse ma valise sur place, monte dans ma chambre et claque la porte. Des bruits de pas se font entendre dans les escaliers alors que je suis allongée dans mon lit. Quelqu'un frappe à ma porte, je ne réponds pas, mais la personne en question entre quand même.
    - Florencia...
     C'est la voix de mon père. Je me demande pourquoi il est là, pourquoi il se donne la peine de venir me voir alors qu'il peut très bien aller rire avec sa fiancée et sa belle-fille qu'il aime tant.
    - Laisse-moi tranquille. je réponds, sèchement.
    - Ecoute, je... Je suis désolé, voilà.
     Je me tourne vers lui, en le regardant. Il continue :
    - Je suis désolé pour ce que je t'ai dis. Tu peux voir ce.. Ce garçon si tu le souhaites. Ton départ m'a fais comprendre combien je tiens à toi. Tu es tout ce que j'ai ma puce...
     Les larmes me montent aux yeux, mais je n'arrive pas à les réprimer. Une gouttelette d'eau salée coule le long de ma joue.
    Il pose une main sur ma joue et essuie mes larmes avec son pouce.
    - Pardonne-moi... Je sais que c'est dur pour toi, de ne pas assez voir ta mère, les études, et puis, Kristina et Alexia... Je comprends que tu souffres. Alors si ce garçon te rend heureuse, je ne peux pas t'empêcher de le voir.
    - Papa...
     Je fond en larme quand il me prend dans ses bras. Je suis soulagée, joyeuse, attristée, en colère.. Tout un tas d'émotions me traversent le corps et l'esprit en même temps.
    - Allez ma grande, je te laisse tranquille... Je t'aime.
    - Moi aussi je t'aime, papa.
     Il tourne les talons et referme la porte, un sourire bienveillant aux lèvres.
    Je prends mon portable et envoie un message à Lisa et Mike pour leur annoncer que tout est arranger avec mon père et que je suis de retour à Forks, quand soudain, ma porte s'ouvre à une vitesse folle. Alexia entre fièrement.
    - Alors, comme ça tout s'est arrangé pour toi ? Crois-moi, ça ne va pas durer salle petite pouilleuse !
    - Sors d'ici.
    - Tu crois vraiment pouvoir me donner des ordres ? dit-elle se moquant ouvertement de moi.
    Rapidement, je récite la formule suivante :
    "J'ordonne grâce à tous mes dons surnaturels,
     Que bouger, cette fille ne puisse plus;
     Et si jamais résiste cette rebelle,
     Que soit paralysé temporairement cet individu !"

    Alexia se stoppe net. Ses deux jambes sont comme clouées au sol, seuls ses lèvres et ses yeux exercent encore un mouvement.
    - Qu'est ce que tu as osé me faire ? gronde-t-elle.
    - A partir de maintenant, tu vas me laisser tranquille chère sœur. dis-je.
     "Le sort qui n'aurait pas dû être jeté,
     Donnez-moi le pouvoir de l'annulé,
     Tel est mon souhait,
     Que disparaissent ses effets;"

    Je rétablis les choses, Alexia revient à la normale. Elle me foudroie du regard et sort de ma chambre comme une furie en pestant :
    - Tu vas me le payer, tu le regretteras...



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  •             En début d'après midi, Mike, Christopher, Lisa, Sophia, Matthew et moi nous sommes donnés rendez-vous au parc pour tous se voir pendant les vacances. L'heure à laquelle on doit se rencontrer est 14h30. Je pars vers 14h15, afin de ne pas être en retard.
    Le parc de la ville est situé à quelques rues de chez moi, alors, je m'y rends à pieds.
    Le portable dans les mains, j'avance en chantonnant.
    Il fait beau, c'est agréable de marcher au soleil. Je porte un jegging bleu délavé et un tee-shirt noir épaules nues. Mes ballerines noires claques sur le trottoir. Lorsque j'arrive enfin, je suis surprise de la fraîcheur de l'endroit.
    L'ombre des arbres est présente un peu partout. Ne voyant pas mes amis, je m'installe dans un coin, assise sur les racines d'un arbre. J'envoie un message à mon meilleur ami, lui disant que je suis arrivée. Il ne tarde pas à me répondre :
    "Moi aussi, t'es où ?"
    "Vers l'entrée, assise par terre ^-^"
     
    Je l'aperçois enfin, il s'approche de moi. Je me relève et lui saute dans les bras; je suis contente de le revoir. Il m'embrasse sur la joue et me dépose par terre.
    - Bah ? Tu n'as pas assez de muscles pour me porter ? demandé-je, l'air moqueuse.
    - On se retrouve à peine et tu me cherches déjà ? me demande-t-il en riant.
    - Peut-être bien ouais..
     Il me soulève, une main sous ma taille et l'autre sous mes jambes, et me porte comme une princesse. J'éclate de rire en lui tapotant l'épaule.
    - Bon, d'accord, finalement, tu as un peu de force... Un peu..
     Nous rions tout les deux de bon cœur. Je suis vraiment heureuse de le retrouver. Une voix familière se fait entendre :
    - Ne me dis pas que tu tentes de draguer ma copine...
    - Je tente toujours quand tu n'es pas là, réponds Christopher en riant et en me déposant délicatement sur le sol.
     Je vois mon petit ami et mon meilleur ami se faire une accolade amicale. Je suis vraiment surprise, étant donné qu'avant, ils ne se parlaient pas plus que ça.
    Ne pouvant pas m'en empêcher, je demande :
    - Vous êtes devenus de bons potes maintenant ?
    - Bien sûr, c'est grâce à toi d'ailleurs... me répond Mike.
    - Comment ça grâce à moi ?
    - Eh bien, on tient tout les deux à toi. Tu nous as rapproché, c'est tout. dit Christopher.
     Mike s'approche de moi, passe une main derrière mon dos, puis m'attire vers lui pour déposer un doux baiser sur ma tempe.
    Sophia et Matthew arrivent, main dans la main. Ils sont vraiment mignons. Ils nous disent rapidement bonjour.
    Lisa, elle, arrive quelques minutes plus tard, nous voilà désormais au complet.
    Nous nous asseyons tous dans l'herbe fraîche. Sophia sur les genoux de son copain, Lisa et Christopher l'un à côté de l'autre, et moi, entre les jambes de mon petit ami. Il passe ses mains autour de moi et les dépose sur mon ventre.
    - Alors Flor, comment c'était chez ta mère ? demande Matthew.
    - Bah écoute, c'était génial. J'ai eu le temps de bronzer un peu, et puis, j'ai fais connaissance avec un garçon. Et le mieux, j'ai profité à fond de la piscine !
    - T'as trop de la chance... souffle Lisa.
     Je ris, puis propose :
    - On pourrait peut-être aller à la piscine tous ensemble, non ?
    - Ouais, bonne idée ! acquiesce mon meilleur ami.
    - Je ne pourrai pas je pense, répond Sophia. Je pars au Brésil la semaine prochaine avec mes parents.
    - Et moi je vais faire du camping, renchérit Matthew.
    - Perso je suis libre, dit Lisa.
     Je regarde un instant Mike, d'un regard implorant. Il sourie puis répond :
    - Désolé ma chérie, j'ai des entraînements de foot presque tous les jours à partir de demain...
     Je souffle, puis capitule :
    - Donc, il n'y aura que Lisa, Christopher et moi ?
    - J'essayerai de venir, je te le promets princesse. Tiens-moi au courant, me murmure mon copain à l'oreille.
     Tout en me disant ces mots, il caresse doucement mon ventre. Soudain; je vois Mélodie, Lucie et Alexia arriver.
    - Qu'est ce qu'elles font là elles ? demande Matthew.
     Automatiquement, mes deux meilleurs amis se tournent vers moi. J'avoue ne pas vraiment comprendre pourquoi.
    - Je n'en sais rien. Mais, j'espère qu'elles ne vont pas nous gâcher l'après-midi... répondé-je. 
    Malheureusement pour nous, ces trois enquiquineuses de première s'avancent vers nous.
    - Alors, tranquille la voleuse de petit ami ? me lance Lucie.
    - La ferme toi, rétorque Lisa.
     Mon amie se lève pour être à la hauteur de Lucie, elles se regardent comme le feraient deux chiens enragés.
    - STOP ! ARRÊTEZ ! je hurle.
     Tous les regards sont maintenant posés sur moi.
    - Quelque chose à dire la crâneuse ? demande ma peste de demi-sœur.
    - Ne lui parle pas comme ça, intervient mon petit ami.
    - Oh, c'est mignon tout plein... Tu as besoin de lui pour te défendre sœurette ?
    - Alexia, la leçon que je t'ai donné hier ne t'a pas suffit ? Tu en veux encore ?
    - Avec plaisir, voyons si tu oses te dévoiler devant tout le monde... répond-elle sur un ton qui me donne la fâcheuse envie de la gifler.
     Je marque un temps d'hésitation. Elle a raison, je ne peux pas risquer d'effrayer tout le monde avec mes dons surnaturels. C'est beaucoup trop risqué.
    Mais, je ne peux pas non plus lui laisser la satisfaction de m'humilier, de gagner.
    Que faire ?


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  •            Je plonge mon regard dans celui d'Alexia. Nos yeux se figent; aucune de nous ne bouge. Le décor et les gens qui nous entouraient jusqu'à présent disparaissent; il ne reste plus que nous.
    - A partir de maintenant, tu vas oublier que tu nous as vu au parc, et tu vas rentrer chez toi sans te poser de question; je murmure.
    - Oui, je ferai ce que vous voulez. Je n'ai rien vu, rien entendu, je rentre à la maison. répond-elle sans même cligner des yeux.
     Je m'écarte à nouveau de ma demi-sœur. Nous nous observons un moment sans rien dire, puis, elle tourne les talons et part, les bras pendants. Lucie et Mélodie se regardent un instant, nous jettent un regard noir, puis partent à leur tour.
    Je tourne les yeux et vois mes amis, tous bouche bée. Immédiatement, je regarde le sol, gênée. Comment vais-je pouvoir leur expliquer ce qu'il vient tout juste de se passer ?
    Matthew s'éclaircit la gorge, comme pour m'inciter à parler. Ne voyant aucune réaction de ma part, il demande :
    - Florencia, tu nous expliques ?
     Je jette un regard inquiet à mes deux meilleurs amis, qui eux, se doutent de ce qu'il vient de se passer.
    - Euh.... je commence.
    - Eh bien figurez-vous qu'Alexia et Florencia; notre chère Florencia sont devenues super proches ! lance Lisa. Et, actuellement, elles répètent une pièce de théâtre qui parle de... De choses extraordinaires et surnaturelles. Bravo, on peut les applaudir !!
      Elle commence à frapper dans ses mains, mais tous les autres la regardent, l'air hébété. - - C'est vrai, continu Christopher. J'étais moi-même au courant, mais Flor voulait vous faire la surprise. D'ailleurs, tu ne m'avais pas dis que vous répétiez aujourd'hui Florencia...
    - Euh, oui.. Enfin, ça s'est décidé à la dernière minute donc euh... Je n'ai pas pu vous prévenir, bafouillé-je. 
    - Bon... Il commence à se faire tard, enchaîne Lisa. Je vais rentrer moi je crois.
    - Oui, bonne idée, je continue. Je dois, rentrer moi aussi, pour euh... Pour réviser un peu la pièce, je n'étais plus dans mon rôle.
     Je commence à partir rapidement, après avoir adresser un hochement de tête en guise de remerciement à mes amis. Une main se pose sur mon bras et me retient fermement. Je me retourne en sursaut et atterris contre l'épaule de Mike  :
    - Florencia, qu'est ce qu'il se passe ?
    - Bah... Rien, pourquoi ?
    - Ne me mens pas, j'ai horreur de ça. Qu'est ce qu'il se passe avec Alexia ?
    - N-non. Rien. Enfin, si, la pièce, on a encore un peu de mal à se mettre dans nos rôles respectifs et...
    - Florencia ! me coupe-t-il. Je veux la vérité !
    - Mike, je ne peux pas t'en parler. Laisse-moi, je rentre.
     Je sens qu'un mélange de colère, de tristesse et d'angoisse commence à prendre le contrôle, et les arbres, jusqu'à maintenant immobiles, commencent à s'agiter, et des nuages noirs apparaissent dans le ciel bleu.
    - Laisse-moi te raccompagner alors, on en parlera sur le chemin.
    - NON ! Je rentre, SEULE.
     Je tourne les talons, les larmes aux yeux; je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. La situation m'échappe, il faut que j'arrive à me contrôler.
    Je cours jusqu'à arriver à la maison. Je monte dans ma chambre, m'enferme à double tour et me jette sur le livre de magie. Il doit forcément y avoir des indications pour m'aider à contrôler mes émotions.
    "Si une sorcière abuse de ses dons, il se peut qu'elle meurt, ou alors qu'elle devienne prisonnière de ses pouvoirs. Avec la magie, il y a toujours un prix à payer. Il ne faut en aucun cas se laisser entraîner par la magie noire; ou les choses ne redeviendront jamais comme avant."
    " Les jeunes apprenties perdent souvent le contrôle de leurs pouvoirs. C'est pourquoi elles doivent obligatoirement garder les pieds sur terre, garder une part d'humanité en elles. Pour cela, il faut utiliser le sortilège de liaison sur un humain en qui la sorcière a confiance. Ce sortilège permettra à l'humain de ressentir, d'endurer tout ce que ressent ou endure la sorcière. Ainsi, ils seront connectés. En revanche, si l'un des deux meurt, l'autre aussi."
    "Au fil des années, les pouvoirs que les sorcières possèdent grandiront. Ils seront plus forts, plus dangereux, plus difficiles à contrôler. Il existe des amulettes qui permettent aux sorcières de contrôler leurs pouvoirs. Autrement dit, dès que le bijoux sera porter, tous les pouvoirs magiques y seront enfermés. La sorcière pourra alors les utiliser à sa guise, tout en les contrôlant. Si l'amulette n'est pas portée, tous les pouvoirs sont libres, il suffit d'une erreur pour tuer quelqu'un."

    Je referme le livre tant je suis choquée. Jusqu'à présent, pour moi, ces dons étaient extraordinaires, géniaux. Je commence à me demander jusqu'où je peux aller si je ne me contrôle pas. Il faut que je me procure une amulette. Mais, je ne sais pas où je peux les trouver. C'est sûrement écrit dans mon bouquin, mais pour le moment, je préfère ne plus rien lire.
    En attendant, je m'exerce un peu à contrôler mes pouvoirs; j'attrape une bougie et me concentre dessus. Mon but est de l'allumer.
    "Que m'aident mes dons surnaturels,
     A allumer cette bougie;
     Je leurs accorderais ma reconnaissance éternelle,
     S'ils comblent mes envies !"

    Tout-à-coup, mes rideaux prennent feu. Je pousse un cris d'effroi en me précipitant vers ma fenêtre. Affolée, j'ouvre une bouteille d'eau et la vide sur les flammes. Malheureusement, l'eau qui s'écoule forme rapidement une grande vague qui mouille la moitié de ma chambre. Cependant, le feu s'est éteint. La poisse... Il ne me reste plus qu'à tout nettoyer maintenant. Soudain, quelqu'un frappe à ma porte :
    - Florencia ? C'est Simone ! J'ai entendu un cris, tout va bien mademoiselle ?
     Le voix tremblotante, je lui réponds :
    - Euh... Oui, tout va bien.. Merci... J'ai juste besoin d'être un peu seule...
     Les bruits de pas s'éloignent, je me laisse glisser par terre, la tête entre les mains et pleure. Je ne comprends plus rien, je ne contrôle plus rien...

     


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  • - Florencia ? me demande papa, alors que je viens à peine de me lever.
    - Quoi ?
    - Je tenais à t'informer que je pars en voyage d'affaire pendant deux semaines. Jack viendra avec moi durant ce voyage.
    - Quoi ?! Mais papa, ça va être mon anniversaire !
    - Je sais.
    - C'est la première fois que tu ne seras pas là le jour de mon anniversaire...
    - Je sais. J'en suis vraiment désolé, mais je n'y peux rien. Je ne peux pas reporter le voyage; c'est le monde des affaires.
    - Je vois, et apparemment c'est plus important que ta propre fille.
     Je souffle en me reculant légèrement.
    - Ne dis pas ça Florencia, tu sais que ce n'est pas vrai.
    - Peut-être.
     Je remonte dans ma chambre, attristée. Dans deux jours; j'aurai 17 ans; et même mon propre père ne sera pas là pour cette journée unique. J'attrape un pantalon noir ainsi qu'un sweat gris et m'habille rapidement. Dehors, il pleut. C'est déprimant.
    J'entends des bruits de pas résonner dans la chambre de papa, lui et Jack sont en train de préparer leurs affaires pour ce stupide voyage. J'attrape mon journal intime et y écris quelques lignes :
    "Mon cher journal, le grand jour approche à grands pas. Bientôt, j'aurai 17 ans. Et cette fois, je veux que les choses changent :
    Finit la petite fille qui se faisait toujours marcher dessus, finit l'adolescente incapable de contrôler ses pouvoirs, finit d'être la victime des plans diaboliques d'Alexia, finit la petite fille qui ne sortait pas avec des garçons.

    En parlant de garçons, avec Mike, tout va bien. Enfin, je crois.... Nous nous sommes quittés un peu vite la dernière fois que nous nous sommes vus... Cela remonte seulement à 3 jours. 3 jours ?!! Je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis 3 jours ?! Il faut que je l'appelle, je ne veux pas qu'il y ait des tensions dans notre couple."

    J'attrape mon téléphone et compose le numéro de mon petit ami. Je tombe assez rapidement sur sa messagerie.
    - Mike ? C'est Flor... Je voulais m'excuser pour mon comportement de la dernière fois, je ne sais pas ce qu'il m'a prit, je t'ai laissé en plan comme ça; ça ne me ressemble pas.
    Désolée; rappelle-moi vite s'il te plait... Je t'aime. De tout mon cœur, je t'aime.
      Je raccroche doucement, les mains tremblantes. J'ai peur de l'avoir blessé, ou énervé, ou les deux.
    Quelques instants plus tard, quelque chose heurte ma fenêtre. Je m'approche prudemment et l'ouvre. J'ai la surprise de voir mon petit ami, sur une échelle, à quelques centimètres de ma fenêtre.
    - Mike ?!
    - Chut; tu m'aides à rentrer ?
    - Euh...
     Je me retourne quelques secondes vers ma porte de chambre et écoute un moment les bruits présents autour de moi. Puis, je l'aide à se hisser dans ma chambre.
    - Qu'est ce que tu fais là ? demandé-je en croisant les bras.
    - Je suis passé te voir.
    - Tu n'aurai pas pu passer par la porte d'entrée, comme toute personne normale ?
    - Eh bien, j'ai supposé que ton père n'aurai pas voulu, donc j'ai fais comme je pouvais.
    - Bon... Mike, je suis désolée... Pour la dernière fois; je...
    - Chut, me coupe-t-il, ça m'a un peu vexé sur le moment, mais rien de plus. Je n'arrive pas à me passer de toi ma chérie, tu es pire qu'une drogue. Tu es mon oxygène. Ces quelques jours sans toi m'ont fait comprendre combien tu es importante à mes yeux Florencia.
      Ses paroles me touchent au plus profond de moi-même. J'en ai les larmes aux yeux; je me demande comment il peut être aussi gentil, doux, attentionné...
    Ne sachant pas trop quoi faire, je me jette sur lui et l'embrasse à pleine bouche.
    Nous restons là, tantôt en train de bavarder, de blaguer, tantôt à nous serrer l'un contre l'autre durant de longues heures. En fin de matinée, il m'annonce qu'il doit rentrer chez lui. Il quitte donc ma maison pour retourner dans la sienne.
    Jusqu'à l'heure de manger, je fais mes devoirs. J'ai une tonne et demie d'exercices de mathématiques. Simone nous a préparé un repas bien copieux, que nous dégustons avec plaisir.
    Je reçois soudain un appel de mon meilleur ami.
    - Allô ?
    - Oui, salut Flor, c'est Christopher !
    - Salut !
    - Je voulais te demander si tu es libre dans trois jours pour sortir.
    - Juste nous deux ?
    - Mais non va ! Je te propose pas un rencart !
     Je l'entends pouffer à l'autre bout du fil. Il a un rire très communicatif, je glousse à mon tour.
    - Donc il y aura qui ? je reprends.
    - Lisa, Sophia, Matthew et moi ! On va fêter ton anniversaire.
    - Mais, mon anniversaire c'est dans deux jours Christopher...
    - Je sais bien ! Comment pourrai-je oublier ? En fait, avec les autres, on a pensé que tu aimerai passer la journée de ton anniversaire avec ton petit copain, alors on s'est mis d'accord pour te voir le lendemain. Si tu es disponible bien sûr...
    - Bon alors, dans ce cas... OUI ! Evidemment que je suis disponible ! Je t'adore toi tu sais ?
    - Oui, je sais, je sais. Bon aller, à plus ma belle ! Je t'embrasse.
     Il raccroche. Je m'allonge sur mon lit, le sourire aux lèvres. Bon, d'accord, papa ne sera pas là pour mon anniversaire, mais mes amis et mon petit ami le seront. Alors, je n'ai pas à me plaindre ! Je suis sûre que tout va être parfait !

     


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