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Dixième chapitre.

          J'avance vers ma porte, attrape la poignée puis la tire. Et je vois quelque chose ou plutôt quelqu'un qui me fait lâcher ce que j'avais dans les mains : Mike.
- Mike ?!! Mais qu'est ce que tu fais ici ? C-comment tu es rentré ? je m'écrie.
- Chut !! me répond-il en posant sa main sur ma bouche pour me faire taire.
Je me dégage le visage, me recule puis reprends plus bas :
- Réponds-moi, que fais-tu ici ? Et comment tu as fais pour rentrer ?
- J'ai sonné à la porte de devant, et le temps que quelqu'un vienne ouvrir, je me suis faufilé et par la porte de derrière.
- Et personne ne t'a vu rentrer ?!
- Non, j'avoue que j'ai eu de la chance.
Je soupire et ramasse mon pyjama tombé par terre.
- Tu peux pas rester ici, j-je... Si mon père t'attrape on est mort tout les deux.
- Il n'a aucune raison de me voir si ?
- Non... Mais pourquoi tu es venu d'abord ? je lui demande.
- Je voulais te voir, m'assurer que tu allais bien.
- Mike, je t'ai laissé mon numéro pour ça, tu aurai pu m'appeler plutôt non ? Je pense que ça aurait été plus facile.
Il se rapproche de moi en me regardant avec des yeux joueurs.
- Mais maintenant je suis là alors on peut discuter.
Je pose mes mains sur son torse pour lui faire comprendre que j'aimerai qu'il arrête d'avancer; mais une fois qu'il s'arrête, je laisse mes mains posées là où elles sont. Je n'ai aucune envie de les enlever.
- Discuter ? Discuter de quoi hein ? Moi je n'ai rien à dire là et...
Je suis interrompu quand une voix masculine se fait entendre derrière la porte :
- Mademoiselle Santillan ? Avec qui parlez-vous ?
Je retiens ma respiration en regardant partout autour de moi, cherchant un endroit où Mike pourrait se cacher.
- Euh... Je, je... Je suis au téléphone Jack. Je... Pas besoin de s'inquiéter hein, dis-je en bégayant.
- Au téléphone ? Avec tout ce raffut ?
- Euh... Oui, parce que... Parce que... Parce que j'ai mis le haut parleur en fait.
- Bon, je peux entrer ? Votre père m'a demander de venir vous voir pour vous parler.
Je tourne la tête vers Mike, qui s'est éloigné de moi sans que je m'en rende compte et qui est en train de toucher des bibelots qui se trouvent sur un meuble. Puis je réponds :
- NON ! Ne rentrez pas parce que... Parce que je suis en train de me changer donc c'est pour ça que, que j'ai mis le haut parleur... Vous-vous pouvez repassez euh, après. Plus tard. Ce soir, dans un long moment, dis-je en insistant sur le mot long.
- Bien, comme vous voudrez.
Je pousse un soupire de soulagement quand j'entends des bruits de pas s'éloigner dans le couloir.
- Ah oui, tu te changes ? me demande Mike, le sourire aux lèvres.
- Oui, et bien moi au moins j'ai trouvé quelque chose.
- Pour que ce soit plus réaliste, tu devrai vraiment te changer, t'inquiète, je regarde pas.
Il met sa main droite sur ses yeux en écartant tous ses doigts d'un air théâtral. Je lui donne une claque sur sa main en riant.
- Bon, ça suffit toi ! Bon, maintenant tu vas me faire le plaisir de sortir de là.
- Comme tu veux, me répond-il en se dirigeant vers la porte.
- Non ! Pas par là ! dis-je en le retenant par le bras.
- Hein ?!
Je regarde Mike, puis ma fenêtre. Bon, certes c'est un peu haut, mais... Il a l'air de comprendre ce que je veux marche en direction de la fenêtre, puis l'ouvre.
- Non, en fait non... Euh, tu vas passer par la porte de derrière, tu sais où elle est puisque tu es entrer par là. Tu descends derrière moi et tu attends que je te fasse signe pour y aller.
- C'est dommage, on aurait pu parler...
- Non, on parlera un autre jour, et la prochaine fois, appelle-moi, ça t'évitera de faire des folies !
J'ouvre doucement ma porte de chambre, puis nous nous faufilons de le couloir. En descendant les escaliers, nous ne rencontrons personne (ouf !).
Nous arrivons à la porte située à l'arrière de la maison, dans la cuisine où travaille Simone.
- Bon, tu peux y aller maintenant, il n'y a personne.
- Oui... Tu vas mieux quand même j'espère ?
- Oui ne t'en fais pas. On reparlera de ça demain toi et moi.
- Bon, à demain alors.
Pour la première fois, nous nous faisons la bise, et je dois avouer que ce contact avec lui ne me laisse pas indifférente. Mike repart, je colle mon dos contre la porte puis pousse un soupire.
- C'était qui ? me demande papa en entrant.
- Ah !!? Euh... C'était un vendeur, il faisait du porte à porte.
- D'accord. Jack est venu te parler ?
- Non. Ah, si oui, mais en fait non, je me changeais, je ne l'ai pas laisser entrer. Qu'est ce qu'il voulait me dire ?
- Bon, c'est à moi de te tenir informée dans ce cas, demain, comme tu le sais, Kristina vient manger à la maison.
- Oui, et ?
- Eh bien, elle ne vient pas seule. Sa fille l'accompagnera. J'espère que vous vous entendrez bien elle et toi. Je compte sur toi pour être polie et respectueuse.
- Oui, bon t'inquiète pas. Si tu permets, je vais dans ma chambre.
- Nous mangerons à vingt heure pile, sois à l'heure.
- Oui papa, dis-je en quittant la pièce.
Quand je rentre de nouveau dans ma chambre, je repense à Mike, qui était là tout à l'heure... Je suis bizarre en sa présence... J'ai cette envie de rester avec lui, mais d'un autre côté je le fuis presque. Soudain, je repense à Alexia; elle a parler sans bouger ses lèvres. Il faut que je comprenne ce qu'il m'arrive.
Je chasse Mike de ma tête comme je peux, puis prends mon ordinateur. Je retourne sur les sites internet que j'avais trouvé l'autre jour. Le relis quelques pages; selon celles-ci j'ai un don. Un don qui apparemment peut en cacher d'autres. Des personnes ont témoignés que leur vie avait été chamboulée : elles ont commencé à lire dans les pensées des gens, puis d'autres "pouvoirs" leur ont été dévoilés.

Cette pseudo découverte m'effraie, et je préfère ne pas m'attarder sur ce genre de forums.
J'ai abandonné l'idée du bain, et je préfère prendre une douche bien chaude.
Il est vingt heure; je descends pour aller manger et m'installe à la table de la salle à manger. Jack passe derrière moi en faisant les cents pas, il a l'air d'attendre qu'on lui confie une tâche à faire. Mon père arrive, et s'installe lui aussi. Simone commence à nous servir l'entrée : une salade verte copieuse, avec des petits lardons salés.
- Alors ma puce, comment se passe la reprise des cours ?
- Pour le moment, ça va... J'arrive à suivre les cours, c'est simple jusqu'à maintenant.
- Et les garçons ?
- Quoi ?
- Tu n'es pas amoureuse, tu n'as pas encore...
- Non papa, je ne suis pas amoureuse. Et tu sais que les seuls garçons que je côtoie sont des amis, et seulement des amis.
- J'espère. Tu sais, à cet âge là, les garçons ont tendance à vous attirer dans leur lit et..
- Non, papa. Sérieusement. Je t'en prie, nous sommes à table là, ne me fais pas un cours sur la sexualité...
- Comme tu veux, mais ne te fais pas avoir.
Je termine ma salade rapidement, Jack débarrasse mon assiette tandis que Simone me sers le plat principal : un filet de saumon accompagné de riz. La cuisinière me sert très peu, et elle fait bien car je n'ai pas très faim aujourd'hui. Une fois le repas terminé, je prends mon portable et me repose sur le canapé.
J'ai plusieurs messages d'un numéro inconnu : "Salut, je suis bien rentré, tu as vu, je t'envoie un message; je ne suis pas revenu chez toi ^^" J'imagine que ça doit être Mike. Je lui réponds : "Oui, la prochaine fois, évite de passer à l'imprévu, mon père n'aime pas vraiment voir des garçons à la maison. Enfin, disons qu'il ne veut pas que j'ai un petit ami." Sa réponse ne tarde pas : "Pas de problème, je ne passerai plus à l'improviste. En ce qui concerne ton père, aurait-il une raison de s'inquiéter à mon sujet ? Se pourrait-il que j'arrive à conquérir le cœur de sa fille bien aimée ?" 
Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Pourquoi me dit-il ça ?.. J'hésite à lui répondre, et après de longues minutes de réflexion, je lui écrit : "Ne sois pas trop sûr de toi, je ne suis pas une fille facile." Je décide de poser mon téléphone pour éviter de parler avec mon ami toute la soirée. Je monte lire un peu avant de m'endormir...

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