• Trente-deuxième chapitre.

               J'arrive enfin à Forks, je retrouve mes repères. J'ai prévenu Mike il y a dix minutes que j'arrivais. Lorsque je descends de mon bus, je le trouve, là, devant moi, le sourire aux lèvres.
    - Et revoilà la plus belle !
     Je lui saute dans les bras. Il me serre contre lui, ses mains posées sur le bas de mon dos. Je recule légèrement ma tête afin de le contempler. Il m'a énormément manqué. Il dépose un baiser sur mon front, puis sur ma joue, puis, ses lèvres se posent enfin sur les miennes. C'est comme une délivrance, une renaissance. Je lui rends son baiser avec passion, puis, nous nous décollons l'un de l'autre pour reprendre notre souffle.
    Nous nous dirigeons vers le parking le plus proche. Il prends ma valise et la met dans le coffre d'une voiture noire. Il me fait ensuite signe de monter dans ce véhicule.
    - Elle est a toi ?
    - Oui. Je la sors uniquement pour les grandes occasions.
    - Tu as le permis ? je lui demande, surprise.
    - Bien sûr !
     Je monte à l'avant, du côté passager. Mike s'installe à côté, puis démarre la voiture. Nous nous attachons en même temps, puis, il commence à rouler. Je regarde le paysage défilé, les rues que je connais depuis longtemps, et, le lycée que je côtoie.
    Il tourne une ou deux fois à droite, puis, une fois à gauche. Je reconnais le quartier où il habite. Il se gare enfin devant sa maison, puis, nous descendons de la voiture et entrons chez lui. Visiblement, sa mère n'est pas là.
    La dernière fois que je l'ai vue, nous n'étions pas encore ensemble Mike et moi, mais, elle avait dû deviner que nous nous aimions.
    Je monte à l'étage, suivie de mon petit ami qui m'emboite le pas. Lorsque j'arrive dans sa chambre, je remarque que l'aménagement a changé : son lit n'est pas à la même place, et il a enlevé ses rideaux.
    Nous nous installons sur le lit, et nous nous couchons l'un en face de l'autre, nous sommes collés l'un à l'autre. Ce n'est pas pour me déplaire, bien au contraire.
    - Alors, comment c'était chez ta maman ? me demande-t-il.
    - C'était bien, j'avais besoin de la revoir je pense...
    - Tu es heureuse ?
    - Bien sûr, quelle question !
     Il fait glisser une de ses mains le long de ma taille.
    - Et, pour ton père ?..
    - Quoi mon père ?
    - Eh bien, il ne veut pas qu'on se voit. Flor, je ne veux pas t'apporter de problèmes...
    - Ne t'en fais pas. Moi, je t'aime, et je ne veux pas qu'il nous sépare.
    - Je t'aime moi aussi...
     Nous nous embrassons longuement, je profite de l'instant présent. Il roule sur le côté afin de venir se placer au dessus de moi. Son torse puissant écrase ma poitrine. Il passe une main dans mes cheveux et me regarde amoureusement.
    - Mike, je..
    - Rassure-toi ma belle, je ne ferrai rien que tu ne veux pas que je fasse, je profite juste de nos retrouvailles.
     Je me contente de sourire, de toute façon, aucun mot ne sort de ma bouche. Nous nous embrassons de plus belle, de plus en plus passionnément.
    - Et sinon, tu as fais des rencontres ? demande-t-il.
    - Non, ah si, j'ai rencontré Mathias.
    - C'est qui ?
    - Euh, un gars qui bosse en tant que jardinier dans le quartier où vit ma mère. On a fait connaissance lui et moi.
     Il se laisse retomber sur le matelas. Je pose mon coude sur le lit et appuie ma tête sur mon poignet, puis, je le regarde attentivement et reprends :
    - Il est très gentil, je ne l'ai vu qu'une ou deux fois, rien de plus.
     Il prend une mine faussement vexée et fais semblant de me bouder. Je me mets à califourchon sur lui et lui tourne la tête avec ma main.
    - Eh beau gosse, tu me regardes quand je te parle ? je demande en riant.
     Je me penche et l'embrasse rapidement.
    - Si tu boudes, je t'embrasse plus du tout. Eh oui, la vie est dure...
    - Si tu veux tout savoir ma belle, ce n'est pas la seule chose de dure à cet instant précis... dit-il en posant ses mains sur mes cuisses.
     J'éclate de rire tout en le regardant.
    - T'es incorrigible hein, dis-je en riant.
    - Je ne contrôle pas cette partie de mon anatomie face à une fille aussi.. Séduisante...
    Je sens le rouge me monter aux joues. Il m'embrasse à pleine bouche, ça fait du bien de retrouver celui que j'aime...

            Mike me ramène à la maison. Je ne cherche pas à cacher que j'étais avec lui. Je me contrefiche de ce que peut dire mon père. Quand j'ouvre la porte d'entrée, j'ai la mauvaise surprise de voir Alexia et sa mère en train de rire avec papa. J'ai l'impression d'avoir été remplacée, trahie, poignardée. Je laisse ma valise sur place, monte dans ma chambre et claque la porte. Des bruits de pas se font entendre dans les escaliers alors que je suis allongée dans mon lit. Quelqu'un frappe à ma porte, je ne réponds pas, mais la personne en question entre quand même.
    - Florencia...
     C'est la voix de mon père. Je me demande pourquoi il est là, pourquoi il se donne la peine de venir me voir alors qu'il peut très bien aller rire avec sa fiancée et sa belle-fille qu'il aime tant.
    - Laisse-moi tranquille. je réponds, sèchement.
    - Ecoute, je... Je suis désolé, voilà.
     Je me tourne vers lui, en le regardant. Il continue :
    - Je suis désolé pour ce que je t'ai dis. Tu peux voir ce.. Ce garçon si tu le souhaites. Ton départ m'a fais comprendre combien je tiens à toi. Tu es tout ce que j'ai ma puce...
     Les larmes me montent aux yeux, mais je n'arrive pas à les réprimer. Une gouttelette d'eau salée coule le long de ma joue.
    Il pose une main sur ma joue et essuie mes larmes avec son pouce.
    - Pardonne-moi... Je sais que c'est dur pour toi, de ne pas assez voir ta mère, les études, et puis, Kristina et Alexia... Je comprends que tu souffres. Alors si ce garçon te rend heureuse, je ne peux pas t'empêcher de le voir.
    - Papa...
     Je fond en larme quand il me prend dans ses bras. Je suis soulagée, joyeuse, attristée, en colère.. Tout un tas d'émotions me traversent le corps et l'esprit en même temps.
    - Allez ma grande, je te laisse tranquille... Je t'aime.
    - Moi aussi je t'aime, papa.
     Il tourne les talons et referme la porte, un sourire bienveillant aux lèvres.
    Je prends mon portable et envoie un message à Lisa et Mike pour leur annoncer que tout est arranger avec mon père et que je suis de retour à Forks, quand soudain, ma porte s'ouvre à une vitesse folle. Alexia entre fièrement.
    - Alors, comme ça tout s'est arrangé pour toi ? Crois-moi, ça ne va pas durer salle petite pouilleuse !
    - Sors d'ici.
    - Tu crois vraiment pouvoir me donner des ordres ? dit-elle se moquant ouvertement de moi.
    Rapidement, je récite la formule suivante :
    "J'ordonne grâce à tous mes dons surnaturels,
     Que bouger, cette fille ne puisse plus;
     Et si jamais résiste cette rebelle,
     Que soit paralysé temporairement cet individu !"

    Alexia se stoppe net. Ses deux jambes sont comme clouées au sol, seuls ses lèvres et ses yeux exercent encore un mouvement.
    - Qu'est ce que tu as osé me faire ? gronde-t-elle.
    - A partir de maintenant, tu vas me laisser tranquille chère sœur. dis-je.
     "Le sort qui n'aurait pas dû être jeté,
     Donnez-moi le pouvoir de l'annulé,
     Tel est mon souhait,
     Que disparaissent ses effets;"

    Je rétablis les choses, Alexia revient à la normale. Elle me foudroie du regard et sort de ma chambre comme une furie en pestant :
    - Tu vas me le payer, tu le regretteras...


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  • Commentaires

    1
    Mardi 28 Juin 2016 à 15:35

    Je suis contente que cela se soit arrangé entre Florencia et son père. ^^ 

    Bonne après-midi. : ) 

    2
    Mercredi 29 Juin 2016 à 16:09

    Contente que tu le sois ;D
    Bonne continuation !

    3
    Mercredi 29 Juin 2016 à 18:01

    : )

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